Quebec va très mal ... besoin d'aide pour venir à son aide !

Je me connecte, je l'appelle. 
Il vient vers moi, la tête basse. Il parait au bord des larmes...
-Coucou Québec. Ça n'a pas l'air d'aller...
"A quoi bon vivre ? Je ne veux pas, je ne veux plus... Ça ne sert à rien !" Il parait désespéré, au bord du gouffre. Il est complètement perdu... Je me présente et lui dit ce que je viens faire comme pour toutes les CA, mais je vois qu'il s'en fou... Il a quelqu'un a qui parler, c'est le principal.

Je lui demande ce qu'il ne va pas, si il est nostalgique d'une époque...
Et là, je suis transportée, je me retrouve dans une espèce d'écurie, et je ressent une peur, une douleur comme jamais je n'en ai ressentit... Un affolement extrême... Et des hommes qui frappent, frappent... Des coups, encore des coups... Je suis à la fois Québec et témoin de la scène, je sais que je suis allongée sur mon lit, mais je suis comme prisonière, j'halète, je suffoque, j'ai les larmes aux yeux... Je lutte contre moi-même pour ne pas stopper la CA, couper la connexion... Je ne peux pas l'abandonner comme ça...

Finalement ça s'arrête, je reviens avec Québec.
Il me regarde tristement tandis que je me remet de mes émotions.

Je comprend qu'il est resté bloqué là-dessus, enfermé dans ce passé. Il n'arrive pas à continuer de vivre, c'est trop ancré en lui. Il a l'impression d'être encore là-bas, alors il a l'impression d'être dans le même état que là-bas. C'est pour ça qu'il ne reprend pas de poids...

"Je ne veux plus vivre. Je suis dégoûté par la vie... Je préfère mourir plutôt que de vivre ça ! Je n'en peux plus !"

Je lui explique qu'il doit exprimer ce qu'il ressent, se libérer de ce passé, l'expulser en dehors de lui. Je lui dis qu'il faut cesser de vivre dans le passé, car il n'existe pas, il n'y a que l'instant présent.
Juste avant la CA, mon AT m'a expliqué rapidement, d'un air grave et sérieux, comme si c'était urgent, comment faire des soins avec l'énergie. Je trouvais ça bizarre qu'il m'explique ça maintenant alors que ça fait super longtemps que je le lui demande...
Mais j'ai compris, et j'ai envoyé de l'énergie à Québec. Puis j'ai fait une boule de lumière dans mes mains, où j'ai placé plein d'amour, de confiance, de force, d'espoir... Tout ce qu'il lui faut pour aller mieux.

Je lui ai dit que tu es là pour lui, qu'il n'est plus tout seul maintenant. Que grâce à vous il va aller de mieux en mieux, mais que maintenant il faut qu'il se remplume, et fasse une croix sur le passé.
Je lui ai montré des images d'un futur possible, où il est bien traité, chouchouter... Des enfants rient, s'occupent de lui...Il est bien entouré...
Il est émerveillé. "C'est possible, ça ? Ça existe vraiment ?" Je lui dit que oui... Il reprend espoir.

Mais il a besoin d'être entouré, qu'on lui parle, qu'on le rassure, qu'on le motive, qu'on fasse des choses avec lui... Tout pour lui faire oublier quoi.
C'est un poney vraiment gentils, sensible, affectueux...Adorable !

Je lui dit au revoir, et lui promet de revenir le voir dans quelques jours.


C'est ma première CA qui est aussi forte, où je ressens autant de choses...

Alors pour te répondre; je connais quelques brides de son passée mais pas tout; il a été chez un couple de petit vieux pendant des années attachée a une chaine a prioris pas de violence physique mais une crainte surtout; je ne sais pas si il a été battu a ce point ça restera un point non élucidé pour nous.
Je ne le sens pas comme si abattu et défétiste; pour moi il a envie de vivre; mais a besoin de temps pour cela pour se ré approprié son corps.
Autrement il aurait plus simple: cesser de manger et boire et aux vue de son état ça irait très vite pour lui dire adieu.
Ca fait presque 6 mois que nous l accompagnon et essayons de la motivé de lui redonné gout a la vie; le caliner bref tout notre possible; il est déjà d ailleurs entouré d'enfants qu'il aime bcps. Dès qu il les voit au loin paf oreilles bien droites p'tit hénnissement qui veut dire " hey salut les potes". Mais une chose est sure il est bloqué a un stade de son passé et le chemin est encore long pour qu'il puisse franchir le portail du bonheur.