Une rando en photos dans le Dorset

Chose promise, chose due, résumé photos de mon WE randonnée dans le
Dorset last week!!! Y a pas tant de photos que ça et je ne sais pas
combien de km j'ai fait, j'ai essayé de trouver sur openrunner mais
tellement de noms et passer de la carte ordnance survey à celle
d'openrunner, j'arrive pas. Je crois que le premier jour on a fait 8 km à
peu près, le deuxième peut-être une quinzaine.

Plantons les circonstances: Sophie s'était vu demander par Mike si elle
pouvait accompagner le WE du Duke of Edinburgh Award Gold, ie un
entraînement pour les élèves où ils doivent repérer leur itinéraire, le
suivre, vérifier leur orientation à la boussole, puis installer un
campement, manger, dormir, démonter le camp, et repartir, tout ça en
respectant les règles de sécurité et d'hygiène. En fin d'année ils iront
au Pays de Galles pour être évalués sur quatre jours, donc ils vont
trois fois par trimestre s'entraîner pour une à deux nuits et deux à
trois jours.

Sophie n'était guère emballée, mais la responsable s'étant cassé la
main, sans accompagnatrice ils auraient dû ne prendre que les garçons
(4). Quand Sophie a mentionné ça, j'ai fait part de mon enthousiasme à
cette idée. Du coup on a demandé si je pouvais y aller à sa place,d
'autant que j'avais le matos (gants de montagne, chaussures de rando,
vêtements waterproof etc).


C'est ainsi que je les ai retrouvés samedi aprèm' à 13h. Mike avait déjà
préparé mon sac, que je ne devrais pas porter (les élèves, eux,
emmenaient tout leur camp sur leur dos). Après une heure de voiture (on a
vu des écureuils et plein de chevreuils) on s'arrête, tout le monde se
prépare.

Ignorant comment lire une carte, Mike m'explique plusieurs fois le
trajet sur ma carte quand même et me donne une boussole. J'ai pour
consigne de marcher 200m derrière le groupe 1, sans leur parler ni les
aider (comment les aiderais-je si je ne sais pas lire une carte?) et il
demande aux élèves de prendre soin de moi. Dans chaque groupe il y a une
élève que j'ai en Français.


On y va donc: Perdus en pleine campagne, des champs partout, un ciel
gris qui n'a pas déversé une seule goutte, un froid assez impressionnant
mais je suis équipée:




Mon groupe, de dos (oui vous ne les verrez jamais vraiment), vous voyez
le paquetage... Moi je n'ai que mon mini sac rose avec de l'eau, des
couches chaudes et waterproof à ajouter in case, des pommes et des
biscuits, des mouchoirs)




En vrai la luminosité était plus sympa:




Ma carte:




Et le paysage, sans commentaires particuliers...






Un des chemins les plus secs qu'on ait eus:




Tenaillée par la peur de me paumer toute seule avec un portable hors
réseau, je n'ose pas m'arrêter longtemps, les photos sont donc médiocres
(en fait je trouve un prétexte, je ne sais pas faire de photos qui
rendent justice à cette merveilleuse campagne...)



Mon esprit vagabonde et je me vois chevauchant mon fier Nello sur les multiples Bridleways qu'on croise...







C'est l'Angleterre, c'est nhumide...



On essaie de marcher là où ça glisse et mouille moins:






On est relativement en hauteur, on ne voit pas de collines derrière le champ alors qu'elles sont là...




Et on commence à redescendre doucement:




Si j'étais à cheval j'aurais une vue imprenable. Au lieu de ça mon bras sert de téléscope à l'apn pour vous donner une idée:




On arrive à un point où, voyant les pylônes guides au loin à droite, je
me dis qu'on est pas du tout au bon endroit. On devrait les avoir à
gauche. Les élèves s'arrêtent très souvent et discutent, choisissent de
continuer devant, apparemment Anna sait où nous sommes et comment
rallier la destination.






La lumière du soleil couchant sur ces plantes (joncs? paille bizarre?)
prend des teintes dorées très flatteuses, mêlées aux verts, bruns et
ocres de la campagne. Encore une fois l'apn/la photographe n'est pas à
la hauteur:










Troublants triplés:





Pendant que le soleil poursuit sa course descendante, je scrute ma
carte, de plus en plus persuadée qu'on est bien loin de l'itinéraire
prévu. Je craque et rejoins les élèves pour leur demander si on est là
où je pense, ils débattent un bon moment, décident de suivre le chemin
vers la grand-route qu'on peut localiser sur la carte, et que de là on
choisira à nouveau. Je cache ma panique croissante devant leur calme
olympien, 15-16 ans et ça sait exactement comment se tirer de là... Ils
m'impressionnent!






Certains marchent dans les champs, nous on reste sur le chemin.
J'apprendrai plus tard qu'en fait les agri reçoivent une large paie de
l'Etat pour laisser un droit de passage dans leurs champs, et que donc
je peux arrêter de culpabiliser de laisser deux traces et d'avoir peur
qu'on me saute dessus pour menacer d'appeler les gendarmes lol




On voit trois cygnes au loin...




Et on aperçoit enfin Giant Hill, qui marque le début de la fin de la marche du jour 1:







On traverse la route très passante et on fait une pause. Les élèves
repèrent notre position et décident de couper à travers champ pour
essayer de retrouver l'itinéraire prévu. Malheureusement on débouche
bien à l'Est du pont supposé nous faire traverser un ruisseau. Au lieu
de marcher vers l'Ouest, les élèves décident que les garçons vont
trouver un endroit où on peut sauter au-dessus du ruisseau pour
directement viser Nord-Ouest. Ainsi fut fait.

les arbres marquent la limite entre le champ et le cours d'eau:





On a sauté ici: j'ai fait sourire le garçon posté de l'autre côté pour
nous réceptionner et nous attraper si on glissait (l'esprit d'équipe
qu'ils avaient! sans même en parler, toute décision était prise comme
par télépathie, bien huilé!), parce que je déteste ce genre d'acrobatie,
donc sally swift à mon aide, je me centre, respi abdominale,
visualisation, et après une expiration qui me débarrasse (en théorie) du
stress, je saute. Tout mon cinéma l'a bien fait sourire, mais j'ai été
la seule qui n'ai pas glissé du tout et n'ai pas eu besoin de son aide
pour monter de l'autre côté dans la foulée, na! lol






Après ça, ça commence à monter rude, on parle pas du tout, on souffle,
on enlève le bonnet, les écharpes, on sue, et je prends quelques photos
quand même:






Des "paliers" sont aménagés à flanc de tous les prés en pente, plus ou moins larges...

On approche doucement du camping, dit la carte. On doit monter rude! Mais la vue en vaut la peine:

[url=https://servimg.com/view/14132818/374]




Nous y voilà en premier, et Mike a déjà monté ma tente

Celle en 1e plan c'est Simon, la 2e Mike, la mienne est cachée:




Gelés et affamés, les élèves du groupe 1 ne tardent pas à monter leurs tentes:





Et il gèle déjà:




Voilà, briefing aux élèves sur leur façon de préparer le repas, les règles (pas le droit de faire la vaisselle à l'évier, ils doivent aller tirer l'eau et la faire au campement, pas de douche, départ à 8h30 le lendemain etc).
Puis on attend dans la camionnette qu'ils aient mangé pour nous rejoindre et préparer leur itinéraire du lendemain (km, durée, étapes, marques à laisser aux check-points...).


J'ai fini par dire à mike qu'on avait pas suivi l'itinéraire voulu, puisqu'il m'a demandé ce que j'avais pensé du panneau expliquant Giant Hill et qu'on n'a pas eu le dit panneau. Il avait l'air mécontent donc j'ai bien souligné que les gosses n'étaient pas perdus, qu'ils ont bien vu où ils s'étaient trompés mais avaient déterminé un nouvel itinéraire pour rattraper l'initial en cours de route, qu'ils avaient bien bossé en équipe, sécurité, entraide et tout le monde faisait sa part, tout le monde a lu les cartes, utilisé la boussole, etc. Donc bon comme ça il a fini par dire que l'essentiel c'est le travail d'équipe - fait - et d'arriver en sécurité au point de destination - fait. Ouf, l'honneur est sauf!


On est allés manger au pub et puis on a papoté dans la voiture jusque minuit, il faisait un froid de canard!!! Heureusement entre mon sac de couchage en polaire et mon sarcophage de doudoune, plus mes deux tapis de sol, mes deux pantalons et mes deux maillots, je n'ai pas eu froid. j'ai eu la visite longue d'un animal, pas eu le courage de sortir voir ce que c'était, et puis chaque bruit l'effarouchait, mais il a longtemps tourné autour de ma tente, flairé, gratté, sniffé, Mike a dit que c'était probablement un renard, et je me suis maudite de n'avoir pas saisi l'occasion pour en voir un en vrai (Mike a confirmé que si j'étais sortie il aurait très probablement fui à toute vitesse mais bon).


Et je vous mettrai le jour 2 plus tard, j'ai été semble-t-il la seule à ne pas souffrir du froid (j'ai gardé mon bonnet) mais j'ai quasi pas dormi, et au matin je vous raconte pas quand il faut sortir des sacs et changer ses vêtements chauds de la nuit contre les vêtements gelés du jour, en voyant que les toiles de tente sont rigidifiées par le gel... lol mémorable![/url]

Waaaa il y a de magnifiques paysages, par contre, si tu traine ou te laisse la ?
Tu n'étais pas avec des ami(e)s ? Ca devait être bien fatiguant mais magnifique en tout cas !

J'ai expliqué le contexte lol j'étais accompagnatrice de secours pour un entraînement que les élèves de mon école ont à faire trois fois par trimestre, comme une course d'orientation mais ils seront évalués sur tout tout tout. Et donc on m'a demandé de suivre de loin. Les élèves vérifiaient souvent que j'étais là et avaient pour ordre de veiller sur moi, mais malgré tout j'avais pas envie de me faire distancer lol. Le lendemain je suis restée avec le groupe 2, sans papoter trop mais au moins j'étais avec eux (et je leur ai sauvé la mise sur une étape qu'ils ont failli rater, je commençais à comprendre comment lire la carte et vérifier avec la boussole qu'on était bons!)

Argh, j'avoue que je voulais tellement voir les photos que j'ai sauté une partie du texte
Ah ok je comprend mieux

lol

Très joli tout ça ! ^^

ça devait être sympa =)

Oui, très!!! un nombre fou de voies équestres aussi, hallucinant!

Tu as pu repéré pour les refaire avec Nello par la suite ?

Non c'est à 1h de route en voiture, j'ai pas de van ni le permis pour lol mais j'en ai vu deux près de l'école où je bosse. d'façon un des critères de pension c'est de pouvoir faire des balades

Ok ^^

C'est très joli !
Tu a due passer un très bon moment :3

Oh oui!!! et j'ai vu successivement trois arbres "jumeaux" et trois cygnes, mais plus de deux. Alors maintenant faut que je trouve ce que trois signifie lol

Wouahou c'est vraiment magnifique au fait, l'Angleterre!

Dans les rêves, le 3 signifie en générale la relation mère-père-enfant :3

Ah bon, je savais pas. Bizarre, là pour le coup je vois pas trop le lien avec ma vie en ce moment.


J'ai fait un tour tout à l'heure, et derrière le jardin y a comme un verger donnant sur rien, vue sur le golf. Je suppose que personne n'y va jamais vu que c'est un cul-de-sac, mais je voulais voir justement ça, et quand je me suis arrêtée pour préparer l'apn pour photographier les arbres, j'ai senti un regard peser, y avait 4-5 chevreuils!! Ils ont eu peur de moi, le plus éloigné s'est arrêté pour me guetter pendant que les autres le rejoignaient en bondissant, et ils se sont sauvés dans le terrain de golf. Dorénavant je sais où aller pour avoir une chance d'en voir. Il y a des souches "confortables" alors je me dis que le WE quand j'aurai rien de spécial sur le feu je prendrai un bouquin et mon pantalon de pluie pour aller m'installer là, sait-on jamais, peut-être qu'ils reviendront et s'habitueront à ma présence...

J'ai aussi pu m'accroupir à 1m d'un mouton couché. Les moutons c'est farouche faut pas croire, les chemins publics traversent leurs pâtures et ils voient du monde mais se sauvent, donc je suis passée deux fois, prenant des photos etc, et un mouton est resté couché, je me suis approchée tout doucement, accroupie, mais il m'a semblé qu'il n'avait pas envie que j'approche plus, donc je suis restée là jusqu'à ce qu'il semble plus détendu, et je suis repartie. C'est dingue comme leurs regards sont différents, celui-là avait l'oeil doux, un autre avait l'oeil un peu "torve", inquiet et pas rassurant.

Les paysages sont très beaux
Sa devait être bien sympathique, surtout avec une bonne ambiance !

Oui!!!

Merci pour ton partage, cool une rando ! ça fait du bien de retrouver l'instinct premier de l'etre humain : LE NOMADISME !

Par contre mis à part quelques arbres majestueux, je trouve les paysages tristes... que des champs... des champs... où est la Nature ? ralala qu'est ce que j'aimerais voir les forets primaires européennes, mais pour ça il faudra une machine à voyager dans le temps et revenir il y a 1000ans ^^' plutot galère huhu ^^

Ben écoute moi je préfère ça que me promener dans mon plat pays où aucun chemin n'est que piéton ou équestre et d'où on a toujours vue sur es usines voire la centrale de Gravelines. Pis la moitié des terrains sont non cultivés, d'où l'énorme population de cervidés en fait. Je viens de la ville et du plat lol donc pour moi ça c'est déjà top.

Ouaip j'imagine, je te critique pas hein, je suis juste dépité de ce que les autres humains ont laissés comme "Nature" derrière eux ^^

C'est clair que c'est toujours mieux que la ville

Encore que je pense que les Anglais sont mieux quand même. On voit beaucoup de haies laissées vivre, de ronces, des petits bois protégés. Juste derrière chez nous un vieux verger est laissé tel quel et sert de refuge à des lapins, des chevreuils, des oiseaux, des écureuils et sans doute une foule de bêtes que je n'ai pas vues.

les arbres...
Nous mais ce qui m'attriste c'est tout simplement de me dire que dans cette vie, je ne connaitrais pas de forêts primaires, et donc pas d'arbres de plusieurs milliers d'années et donc pas ce qu'est vraiment une Foret naturelle non modifiée par l'homme...

Oui mais rien ne sert de se plaindre. Ces arbres ont aussi le droit de vivre et de susciter notre tendresse, non?

bien sur ! :O tout comme les animaux qui sont issus des sélections de l'humain...

Le plus souvent je veux voir le verre à moitié plein. Je ne renierai pas ma ville natale parce qu'elle vit d'industrie et d'usines: il y a un siècle ou même moins, les gens devaient se nourrir et n'ont pas trouvé d'autre voie pour survivre, oui, survivre, et aujourd'hui encore on se bat contre les préjugés qui matraquent notre nord chéri. Mais je savoure cette campagne anglaise boisée et vallonnée. Rien n'est parfait, mais presque tout a une raison d'être, et aussi horrible que ça vous semble, lorsque je quittais Boulogne et sa campagne pour retrouver le port industriel de Dunkerque tous les vendrdis soirs quand j'étais en prépa, ces tours immenses voulaient dire que je rentrais enfin chez moi, parmi "mon peuple", des gens qui ont sué sang et eau pour survivre et faire leur place alors que d'autres régions "superbes" se moquaient de leur manque d'attrait, et qui aujourd'hui tentent d'allier au mieux ce que la nature nous offre et ce que notre passé industriel nous a légué. Alors voilà, je préfère voir en tous ces paysages un "devenir propre"...