Tommy et Gribouille

C'est la 1ère CA que je fait avec un animal défunt, j'espère ne pas

avoir imaginé toute la scène...

Tommy arrive très joyeux, en trottinant, puis il fait de petits sauts, mais je

sens qu'il se méfie un peu, je pense qu'il a ce comportement pour ne pas

montrer à la personne étrangère face à lui qu'il a un peu peur.

Je lui parle doucement en me présentant & m'accroupi pour le caresser, je

lui demande de s'approcher & de ne pas me craindre, que je ne lui veut pas

de mal, que je suis là de la part de ses anciens gardiens. Je lui demande s'il

veut bien me parler, il hésite, je le rassure & il accepte. Je le remercie.

Je lui demande s'il est heureux, car vous ne savez pas comment il va.

Il répond que oui, tout va bien pour lui, vous pouvez être rassurés, il

aime l'endroit où il est. Je lui dis que vous pensez beaucoup à lui, il

répond qu'il lui arrive aussi de penser à vous. [J'entends comme le

prénom "Marie-France", je ne sais pas pourquoi, quelqu'un s'appelle t-il

ainsi dans ton entourage ?]

Je me renseigne sur sa réincarnation, mais il me dit qu'il ne s'est pas

réincarné, il préfère rester là où il est, bien qu'il fut très heureux chez

vous, mais ici c'est...... il ne trouve pas les mots pour décrire, c'est

tellement beau, tellement fort tout cet amour qu'il ressent, c'est indescriptible.

Sa vie auprès de vous, il ne la regrette pas, car il sait que vous l'avez toujours

aimé, mais il a fait le choix de ne pas se réincarner.

Son message : "Dis-leur que je vais bien, qu'ils ne s'inquiètent pas pour moi,

que je ne les oublie pas & que je les vois de là où je suis"

Je remercie Tommy chaleureusement & l'on se quitte.




Je ne peux pas te certifier que c'est Tommy mais je pense que c'est bien lui ... Je te remercie vraiment de lui avoir transmis notre message et de nous avoir transmis le sien. C'est bizarre de ce dire qu'il nous voit de là haut mais c'est très rassurant. J'espère qu'il n'est pas en colère vu qu'on avait du le faire piquer ... Il portait des couches et ne tenait plus debout. Il avait la peau sur les os. :'( En ce qui concerne "Marie France" ^^ ; il n'y a personne de ce nom à la maison mais il y a ma soeur Marine. Il l'a plus connu elle car j'étais vraiment petite quand je vivais avec lui. Pour une première CA avec un défunt, c'est plus qu'encourageant !! Merci beaucoup, vraiment ..! Je te souhaite de toujours continuer dans cette voie et d'avoir toujours autant de réussite !!

Après avoir fait ma séance de relaxation, je m’imagine quitter la Terre, pour aller dans l’Univers. Je pense alors à Gribouille. J’ai vite compris mon erreur car j’ai pensé à son enveloppe corporel, et du coup il m’est venue beaucoup d‘images et de films d’un coup. Je n’ai retenu que certaine : Gribouille était jeune, comme sur la photo, et il chassait un mulot dans de l’herbe grasse, sous un buisson, dans un mélange d’excitation et de frustration ; puis un petit film où il longe la barrière d’un pré, un poney le nez tendu vers lui de manière curieuse, les yeux ronds et Gribouille qui feule et fait le gros dos, plus impressionner que méchant ; enfin, il est sur un canapé, avec une jeune femme blonde aux yeux clair assise à côté de lui, et le grattant sur le haut de la tête, à la base de la queue : il adore ça et frotte son menton contre celui de sa gardienne, ronronnant comme une tronçonneuse, heureux et comblé de bonheur : la scène respire le bonheur. Quelques dizaine d’autre comme celles-ci défilent dans ma tête très vite, avec un déferlement de sensations, d’odeur, qui se mélange et devient très vite insoutenable. Je rouvre les yeux en grands pour arrêter le flot parce que je sais que quand je fais des CAs d’animaux décédés, ça part vite en cacahuète. La fille blonde aux yeux clairs, je pense que c'est moi ..!


J’ai tout de même pu apercevoir le domaine où il a vécu ; une grande maison, qui a l’air de porter le poids de ses années, faite entièrement de pierres, perdue au milieu de la campagne. Des prés et des champs l’entoure. Je sens à travers toutes ces images qu’il y a beaucoup de monde chez toi : je vois des ânes broutant dans un pré, des poules picorant dans une cour, et je vois aussi Gribouille loucher sur un aquarium remplis de jolis poissons exotiques, les yeux ronds et les pupilles dilatées. Oui, il y a du monde. Des poules dans un poulailler, des lapins, des ânes (maintenant il y en a plus qu'un), il me semble qu'effectivement ; il a connu la ponette (elle est arrivé en 2013 donc oui).


Je me concentre alors pour ne chercher que son âme dans l’Univers (et pas son existence), et je lance doucement dans le vide de l’espace « Gribouille ? » Mes paroles semblent résonner dans le vide, puis flotté, en suspens, et repartir à toute vitesse avant de se faire engloutir dans le vide. J’ai la gorge serrée et je ne sais pas si j’arriverais à parler…J’attends toujours, la peur grandissante dans mon ventre et remontant dans ma gorge, puis, contre toute attente, j’entends d’un ton sec et vide : « Gribouille n’existe plus ». Ma bouille ...  

Pour ne pas angoisser et calmer mes tremblements, (car l’espace manque d’endroit pour s’ancrer, c’est le vide intersidéral..) je pense à une grande prairie verdoyante. Il y a beaucoup de lumière, et pourtant, aucune trace de soleil. Ici, les pensées sont créations, mais celles-ci appartiennent à l’endroit, qui les façonnent à son envie. Je suis assise en tailleur sous un grand et bel arbre regorgeant d’énergie, verdoyant comme l’herbe de la plaine. Pleins de petites fleur colorées et sauvage parsèment le sol et renvoient la lumière. Si Gribouille n’existe plus, je lui demande qui il est. Il répond qu’il est le futur de Gribouille que l’on a connu. Je vois alors un chaton minuscule, avec des grands yeux joué devant moi avec quelque chose que je ne peux pas voir. Je sais qu’il m’apparaît comme un chat pour ne pas m’effrayer. Je suis si surprise que j’oublie les politesses et lâche « Tu ne t’es pas réincarné ? » Mes paroles semblent ne plus flotter comme tout à l’heure. Je suis plus stable, ici, et je me sens vraiment en sécurité. Il s’arrête alors net de jouer, s’assoie devant moi et plante ses yeux dans les miens. Il semble avoir vieillit depuis tout à l’heure, maintenant il a l’air d’un grand chaton. « Non. Mon âme reste là. Je suis bien ici. » Je ressens des bouffées de bonheur et de joie, celles de Gribouille qui affectionne cet endroit. Je trouve ses paroles froides, sèches, puis je me souviens que je suis une inconnue, je ne me suis même pas présentée ! Je lui dis que je viens de la part de ses anciens gardiens, puis je me présente. « Veux-tu parler avec moi ? » Il penche la tête, l’air espiègle, et l’atmosphère devient plus respirable. « Nous avons commencé, autant finir » Son ton est plus doux, et pas du tout aigue comme je m’imaginais la voix d’un chaton ; il a gardé sa voix de chat adulte. Il devient tout de suite plus agréable, ouvert, et je me rends compte que Gribouille n’est pas du tout un chat méchant. Absolument, c'est un ange ce chat ...    Je suis rassurée qu'il soit heureux. Il ne s'est sans doute pas réincarné car il ne veut peut-être pas revivre la mort ... Surtout celle qu'il a vécu ..  

Quand je lui transmets ton message, il baisse la tête, les yeux embués par la tristesse. Son changement d’attitude me surprend. Je sens un petit cœur tendre sous sa carapace qu’il s’est construite. La barrière de la timidité et de la méfiance tombe soudainement entre nous, et un lien léger de confiance s’établit. « J’aurais dû les prévenir. J’aurais dû leur envoyer un signe.. »Il renifle, la tête basse, complétement abattu. « Je n’ai pensé qu’à moi. Après le calvaire que j’ai vécu, et quand je me suis retrouvé ici, j’ai été tellement soulagé que j’ai oublié beaucoup de choses. Je me suis enfermé dans mon endroit et je me suis entourée d’une enveloppe de méfiance et de peur » Il hoquète et avale avec difficulté. «J’ai eu si peur… » Je me doute ... Un peu avant sa disparition, il était devenu très très méfiant ; même avec nous ... On se posait beaucoup de questions. Peut-être sentait-il sa mort arrivée ? C'était peut-être le signe que l'on avait pas tout de suite compris ? Il ne peut pas s'en vouloir, il ne doit pas. Comment on aurait pu deviner tout cela ? D'une certaine façon, même s'il a énormément souffert ... c'est un soulagement autant pour lui que pour moi. Il serait rentré à la maison dans cet état ; qu’aurions nous fait ? Attendre le lendemain pour aller chez le véto et qu'il nous dise "c'est soit une opération à 800€ à Bordeaux soit on le pique ... sans oublier la rééducation derrière .." On a vécu cela avec sa chérie : Mimine. Je vais te mettre des photos pour illustrer le chat qu'il était et qui sera toujours dans notre cœur.   Mais je regrette tellement qu'il est souffert ... J'imagine la scène ... Je m'en veux tellement ...

J’ouvre alors mes bras vers lui et lui propose silencieusement de me rejoindre. Sans lever la tête, il bondit au creux de mes jambes, et se blotti, la tête sous sa queue. Je le caresse doucement en lui envoyant de l’Amour par les mains, par pulsions. Il semble tout doux, sensible, ce petit cœur. Je ressens bien, à ce moment, le lien qui nous unit par le cœur. Il me semble que Gribouille à encore vieillit, passant de grand chaton à jeune chat. Il semble terrorisé de sa mort, alors il tremble dans mes bras. Je lui souffle alors que tout va bien, que c’est finit et que maintenant tout le monde est heureux, que tu pourras lui parler à travers moi, et que vous serais de nouveau ensemble. J'espère qu'il nous regarde et qu'il est rassuré ; c'est tout ce qui compte ... Merci beaucoup de lui avoir parlé ..
Quelques minutes plus tard, alors que ses hoquets ont cessé et que son rythme cardiaque est accolé au mien, je l’appelle doucement. Il tend alors la tête vers moi, le regard fatigué et légèrement embuée par la tristesse. Il est tout groggy après avoir cessé de trembler. Il semble épuisé de se souvenir.  Je lui dis alors que la suite va être dure, mais qu’il ne sera pas obligé de me répondre pour sa mort. Je le sens se tendre dans les bras, comme tétanisé, et je me dépêche de l’apaiser. « Attend » Il bloque son regard au loin, semblant réfléchir. Il était jeune lors de sa disparition ... Je l'imagine seul, souffrant, nous appelant ... Il n'avait pas à subir tout cela !!!  

Plus tard, il me dit que tout est trop frais et douloureux pour me l’expliquer, surtout que souvent les mots sont associés à des images, et que d’elles, il ne veut pas les revoir. Il ne veut pas revivre sa mort une seconde fois, alors il m’explique qu’il me fera vivre ses souvenirs à travers mon corps, et qu’il partira. « Tu m’appelleras quand ce sera finit ». Il renifle, puis ce met en face de moi. « La peur fait partie de ce souvenir, alors ne la bloque pas ». Le pauvre ... J'aimerai tant pouvoir lui parler afin de lui dire que tout va bien pour lui maintenant et que je regrette tellement de ne pas être venu à temps ..

Il pose alors une patte sur mon front, puis je sens la chaleur du coussinet de l’autre patte sur ma bouche. Dès lors, je tombe en arrière, la belle prairie laissant place au noir menaçant, alors que je chute. Celle-ci s’arrête soudain. Une petite musique, semblable à celle des comptines pour enfant, s‘envole dans l’air, répandant son tintement dans le vide, laissant une atmosphère sinistre. Puis, progressivement, devant moi se dessine une maison en pierre grise, avec un chemin devant, en plus de quelques prés. Je suis le spectateur de la scène, mais je ressens également les sensations et les émotions de Gribouille. Les couleurs sont ternes, sans vies, alors que le soleil resplendit sur un grand ciel bleu. C’est une journée très chaude, un peu comme celle d’aujourd’hui. Je vois le chat gris partir vers la droite, sur le petit sentier de poussière jaune. Je ressens de la joie, venant de Gribouille, sur le temps de la journée. De l’amusement, alors qu’il part d’un bon pas sur le chemin. Seul contraire, c’est cette petite musique sinistre, vide, qui se lance à peine perdue dans le vide, reprenant encore et encore sa mélodie. Parfois, je suis plongée dans le noir, dans le vide, avant de revoir la scène. Je vois Gribouille s’arrêter devant une route. Il semble regarder des deux côtés avant de bondir et de traverser la route. Il est prudent, il sait que c’est un danger, et pourtant…Il reprend le petit sentier qui continue après la route, et pars vers une forêt. Il presse le pas, puis trottine, et finit par galoper, un sentiment de joie taché par la terreur et la tristesse que me procure cet événement. Alors qu’il entre dans le bois, l’air se fait lourd. Gribouille se réfugie sous les racines d’un arbre, dans un nid de feuille déjà arrondie par ses venues passé. Quelques heures plus tard, qui me paraissent quelques secondes, alors que la nuit tombe et que Gribouille se réveille, un claquement sec et assourdissant retentit, puis de grosses et lourdes gouttes s’écrasent sur le sol. Gribouille lève la tête, un début de sentiment de peur dans les yeux. Il regarde nerveusement autour de lui. Le tonnerre éclate très violemment à plusieurs reprises, plongeant dans le noir puis illuminant tous les environs par hachures. Le chat se recroqueville sur lui-même, tremblant de tous ses membres, la terreur se lisant parfaitement sur son minois. Je sens son(mon) cœur battre de plus en plus vite, pour ne devenir qu’un tambour incessant, noyé dans la sueur et les poils collés de Gribouille. L’air est irrespirable. Puis, en l’espace d’un éclair, j’entrevois la lumière et la chaleur de la maison, et le canapé. Et la femme aux cheveux blonds. Et poussé par ces pensées, Gribouille bondit hors de son trou, et s’élance à corps perdue dans une course folle. Il a les oreilles plaquées contre la tête, et ses yeux roulent de détresse. La poussée d’adrénaline le fait aller de plus en plus vite, si vite, si vite…Il halète, la langue pendue, et ne s’arrête jamais, jamais…même lorsque vient la route. Le choc est violent, très brutal. Une voiture l’a percuté de plein fouet. L’horreur s’empare de moi lorsque Gribouille rejoint l’autre bord de la route, son arrière train formant un angle improbable. Il hurle de douleur alors qu’il s’étend au bord de la route. Il avance en rampant, poussé par le désir de revenir chez vous. Je suis parcouru de spasmes, de hoquets. Je veux quitter ce cauchemar qui n’est pas le mien, mais je n’y arrive pas. Il est allongé sur le bord du sentier, quelques mètres plus loin de la route, miaulant à l’agonie, jusqu’à ce que, au bout de très longues minutes, il rende son dernier souffle. Puis je vois le soleil se lever, beaucoup plus tard, et le corps de Gribouille disparut. Je ne s’aurais pas où. Merci beaucoup de lui avoir demandé ce qu'il s'était passé ... Il a du avoir si mal ... Je suis désolé du sentiment que cela t'a provoqué ... Je m'imagine la scène et je ne cesse de me dire "Pourquoi lui ? Pourquoi comme cela ? Pourquoi a t-il souffert ?" Tu as pu voir comment était la voiture niveau couleur, ou marque ? Parce que si un jour je la voit ... Il va payer pour ce qu'il a fait subir à mon bébé chat !!!   Et pour le corps de Gribouille, nous l'avons cherché justement ... Sans résultat ... Je suis impressionnée que tu es pu voir se détail. Il a peut-être était emporté par un renard justement ?

J’ai fait une crise de spasmophilie…Ça faisait très longtemps que je n’en avais pas fait, depuis ma dernière cure de magnésium… Il m’a bien fallut 20 minutes pour calmer mes tremblements et respirer correctement. Je viens juste d’arrêter de pleurer, au moment où je finis d’écrire ça…C’était vraiment traumatisant. J’ai encore plus chaud qu’avant, je suis trempée…Ne t’inquiète pas, la rentrée est le principal acteur de mon stress, la CA n’a juste était que l’élément déclencheur, et la crise n’était vraiment pas importante et grave. Je suis vraiment désolé de t'avoir fait subir cela ... Je sais ce que c'est ; le stress, l’angoisse, ... Il m'arrive souvent de stresser et malgré mon traitement homéopathique ; c'est de pire en pire et ça devient de l'angoisse. Je ne sais pas faire la différence entre une crise d'angoisse et une crise de spasmophilie ; je ne sais pas quoi faire pour y remédier non plus ...    Et comme toi ; avec l'arrivé du lycée (j'entre en seconde : changement d'établissement, de lieu, de classe, ...   )  j'angoisse encore plus ... Encore désolé pour toi ...  


Quand je reviens, le soir, je le retrouve dans la prairie. « Alors ? » Je baisse les yeux et murmure « Tu ne méritais pas ça… » Les images reviennent dans ma tête et mon estomac se sert. Il me regarde dans les yeux et lance, d’un ton neutre : « Je n’avais qu’à pas avoir peur des orages ». Son ton détaché me surprend encore une fois, et son ironie douce et moqueuse me réchauffe le cœur. Il s’est repris de tout à l’heure. C'est normal d'avoir peur de l'orage ... Il n'est pas le seul. Il ne doit pas se dire cela ...
Il m’explique qu’il est seul ici, mais qu’il ne subit pas la solitude. Il n’y a pas de vide dans son cœur, il se sent bien, complet. « (Es-tu bien ici ?) Oui. Ici tout est différent. Je fais ce que je veux et je n’embête personne. Je vis là où je veux, et je n’ai pas besoin de manger ou de boire. Je passe tout mon temps à jouer et à me reposer. Parfois, j’ai l’impression d’être dans un rêve… » J'aimerai tant savoir faire de la CA pour qu'il ne soit plus seul ... Même s'il dit ne pas la subir ; que fera t-il tout seul dans 10 ans ??  
Je me propose pour lui faire un soin, et il accepte volontiers. Je démêle un nœud qui s’est formé au niveau de sa tête, puis remplit son corps de Lumière et d’énergie. Elle glisse et flotte lentement, apaisant ses maux, remettant son énergie en route. J’en profite pour lui envoyer de grosses bouffées d’Amour et de compassion, auquel il répond « Ah ça, ça fait du bien ça », le nez en l’air et les yeux mi-clos hihi. Puis je lui demande si je peux essayer de rentrer dans son corps, le rassurant en lui disant que ça ne lui ferait rien et que je l’avais déjà fait. Il me montre son dos et je glisse en lui comme un petit nuage dorée. Je prends toute la place qu’il me laisse, me « connecte » à tous ses membres puis j’ouvre les yeux intérieurement. Je vois beaucoup mieux, apercevant le papillon à plusieurs mètres d’ici. Je vois très bien ses ailes, et je bondis avec les pattes arrière de Gribouille, qui s’amuse intérieurement. Lorsque le papillon s’envole, je fais frétiller mes oreilles et les agitent en tous les sens comme un sonar. J’ai toujours rêvé de voir ce que cela faisait ! Il me dit alors « Grimpe à l’arbre » avec un petit air sournois. Je me jette doucement sur l’écorce, et grimpe à une branche haute en quelques bonds. Quelle facilité ! « Saute, maintenant ». Je regarde le sol, puis m’élance. Mon corps se soulève et se retourne avec souplesse, atterrissant avec légèreté au sol. Puis je reprends mon corps et le remercie. Merci beaucoup de lui avoir fait un soin et de lui avoir donné de l'amour !   Ses maux sont dus à ce qu'il lui est arrivé ?

Il me dit que ce qu’il ressent pour vous à la forme d’une boule, au niveau de son cœur. Il lèche sa patte et fait trésailler son oreille, gênée, et me dit n’être pas assez doué avec les mots. Il me dit tout de même : « Elle entreprends de nouvelles choses et je suis tout cœur et esprit avec elle. Merci infiniment de la patience pour m’éduquer et d’avoir su rendre une de mes vies heureuse et comblée. »
On se dit encore quelques trucs, puis je lui dis que s’il a besoin de moi, il n’a qu’à m’appeler. Je m’aperçois que désormais il est adulte, le dos droit et le regard sûr. On se quitte alors, moi un peu pantois.

Il est adorable !!   J'espère vraiment que tu l'as apaisé et rassuré. Et merci infiniment de nous avoir accordé du temps et de la patience.   Maintenant, je sais qu'il est bien où il est et que quand je saurai faire tout cela ; je pourrai lui envoyer des messages. Encore un grand MERCI Manon ...