Ma ponette, boiterie et incompréhensions

Ce n'est pas bien clair ce que je reçois: image d'elle assise sur son arrière train, comme un chien qui fait le beau... Elle me montre qui rit, image d'un ballon...
Aurait-elle envie de jouer, de faire des tours genre cirque ou cheval spectacle?
J'ai senti une douleur dnas la clavicule gauche
La toute 1ère image montrait un cheval gris plein de hargne et d'exaspération qui a envie d'éjecter sa cavalière...

Là je fais une supposition: Le fait qu'elle ne se laisse pas soigner pourrait vouloir dire qu'elle veut rester encore en arrêt (ne pas guérir = ne pas travailler, et guérir c'est gai rire...

A quel pied a t'elle eu un abcès et une fourmilière ?
Que fais tu pour ses soins ? Avec quoi soignes-tu ? Est-elle ferrée ?
Quel est son alimentation ?

Je me suis renseignée sur j'ai fais une "enquête" notamment sur les abcès de pied. Je ne suis pas pro-ferrage ou pro-pieds nus (même si le changement est incroyable sur ma PS et mon SF qui a de l'arthrose depuis qu'ils sont sans fers), mais ce qu'il en ressort est incroyable, par rapport a ce qu'on peut entendre des maréchaux ferrants et des vétérinaires. Je te laisse le lien de mon article du coup, qui je pense pourrait t'aider aussi a comprendre son comportement, peut être

http://lib-equus.clicforum.com/t20-Les-abc-s-du-pied.htm

Dès que je cherche ta ponette, j'atterris dans un coin de son box. Je pense qu'elle ne m'a pas encore repéré. Elle croque tranquillement du grain dans une mangeoire, il me semble qu'elle est dans les tons verts.Par l'ouverture de son box, la nuit est noire, sans étoiles. Elle sort la tête de son box, et un panache blanc se forme lorsqu'elle souffle. Je cherche dans ses pensées, elle pense que ce temps est humide et presque glacial. Elle re-rentre la tête dans son box, là ou le foin et la paille la confine dans un endroit chaud et sec. Elle aime leur odeur, c'est réconfortant. J'ai le sentiment d'une routine, d'une habitude, d'un calme et d'un silence profond. La ponette a l'air mesuré de ses émotions, d'une grande sagesse et d'une patience à toute épreuve.
Je pense qu'elle n'est pas seule, je pense qu'il y a au moins un autre box à côté (je pense à un cheval gris ? ).

Je l'appelle doucement. Elle accepte de me parler, que ce qu'elle dise soit retranscrit et vu par pas mal de monde. Elle accepte aussi le fait qu'une CA est plutôt impersonnelle. Mais c'est qu'elle a envie de parler ! :

Je trouve ce temps sale. Un sale temps d'hiver. Même si ce n'est pas le plus rude, ni le plus mauvais. On dit même qu'il est bon pour la re-vie. Il tue pour mieux faire renaître. Un peu comme son esprit. J'ai l'impression qu'elle ne veut pas montrer ses sentiments ouvertement. Elle les cache. Comme si elle avait peur de trop se dévoiler, se dénuder. Et pourtant elle n'a rien à craindre car la nudité n'a jamais été une chose mauvaise. (elle arrête de parler un instant, semblant réfléchir). La nudité n'est mauvaise pour personne. Le voile de pudeur de ce que l'on ressent est lourd, pèse sur nous et empêche la libération spirituelle. Qui se sentirait bien sans être lui-même ? Elle pèse. Elle pèse. Beaucoup. Son entourage est peut-être trop capricieux pour la ressentir comme elle est vraiment ? Elle joue double face et, tu te rends compte, même à moi elle le cache. Pourtant nous sommes, nous, des êtres sans pudeur. Nous n'avons pas appris la décence, la critique et harcèlement morale à notre naissance. Elle et moi, ça doit venir des racines. Ça doit être sauvage. Pur, d'esprit. Elle ne doit rien me cacher. Elle doit gueuler lorsqu'il y a à gueuler, mordre lorsqu'il y a à mordre, et ainsi de suite. Arrêtez de renier votre instinct sauvage. Ses ondes spirituelles ne collent pas aux miennes car les siennes sont faussées par la propagande Humaine. Elle doit renaître après le gel comme l'insouciante tulipe. Elle doit réapprendre à vivre. Et je serais ravie d'être celle qui seras son maître spirituel. Je suis sûre qu'elle puisse le faire. Elle en ai capable. Nous serons enfin réunis, en communion, bannissant sentiment Humain pour renouer avec le primaire.

Je suis bien ici. J'aime ce que nous faisons, ce que je suis pour elle et ce qu'elle est pour moi. Mais pitié, dit lui de renouer avec ses instincts. De dire elle puis moi. Je veux qu'elle sache tous ce que fait les Hommes à la Terre. Les massacres, corporels et de l'esprit. De la nourriture au mors, qui signifie banalité mais qui est en fait un fléau rouge de sang et de malheur. Je veux qu'elle devienne "celle qui sait" et qu'elle sorte de son ignorance. Je l'aime. Son esprit est pur, les choses de la vie belle à ses côtés.

Avec sa permission, je suis "entrée" dans son corps. J'ai senti des tensions à son antérieur droit et postérieur gauche. Je sens la blessure au sabot comme une crevasse allant jusqu'au sang. J'ai senti également des tensions aux tendons, comme si elle avait besoin de s'étirer (l'équivalant des impatiences chez les humains).

Lorsque je lui demande si elle va bien, elle me répond qu'elle est bien dans sa tête, et que c'est tout se qui compte.

J'ai parlé avec elle sur les soins que tu lui fais. Je lui dis que c'est pour elle, pour qu'elle aille mieux. Toute trace de gentillesse s'évapora instantanément. Non. Ce qu'elle fait (les soins), c'est pour son bien. Elle refuse de me voir mal en point, et elle veut changer ça à sa manière. Il faut qu'elle le fasse pour moi, même si c'est difficile. Qu'elle me ressente, pour voir les choses idéales à faire. Qu'elle agisse en fonction de moi. Elle en ai capable. Qu'elle se détende et qu'elle me ressente. Qu'elle soit "moi". Et j'accepterais car je saurais.

( pour la question sur son passé ) Le passé ne m’intéresse pas. Je ne veux plus parler de blessures qui se sont déjà refermées. Cela ne ferait que de les frotter de sel ( pour l'expression là, j'étais étonné  qu'elle la connaisse ) On m'a marqué. Et j'essaye d'oublier. Je ne te dirais qu'une seule chose : mes gardiens d'avant étaient déguisés : des monstres déguisés en humain. Il étaient des machines modèle de l'homme parfait. (elle pousse un soupir) Une sale affaire véreuse, quoi.

La relation que j'entretiens avec elle est sur le point de changer. Voit la un peu comme un animal ou un esprit redevenant farouche et effronté. Je veux que notre lien soit fortifier de cette manière.

Je veux retravailler avec elle, mais si elle change. Je veux que nous soyons en connexion tout le temps. Je veux qu'elle me parle, qu'elle abandonne ses manières et que nous soyons un. Un seul. Comme la cascade et l'écume. Comme le corps et la terre. Deux êtres séparés qui seront bientôt de nouveau réunis. Deux moitié âmes sœurs en une âme entière.

Elle peut me parler. Elle n'a pas à utiliser trop d’énergie. La pensée vient naturellement et seule la première est vraie. La toute première, sans avoir à la prononcer, juste à la penser, vite fait, sans rien. Une volatile de pensée. Ce ne sera pas dur.

 

Essai