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 La place qu’occupent les chevaux dans l’antispécisme.

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La place qu’occupent les chevaux dans l’antispécisme. Empty
MessageSujet: La place qu’occupent les chevaux dans l’antispécisme.   La place qu’occupent les chevaux dans l’antispécisme. Icon_minitimeSam 7 Nov 2015 - 21:13

Citation :
Tout d’abord, être équipiétonne ou équipiéton, c’est quoi ? C’est le fait de ne pas monter à cheval et, d’une manière générale, refuser de “travailler” les chevaux, que cela soit en étant sur leur dos ou à pieds, dans un but autre que leur propre confort ou leur propre santé.

Dans mon cas, devenir équipiétonne a découlé d’une profonde réflexion sur le spécisme et l’exploitation animale. J’ai cessé de monter à cheval bien avant d’être vegan, probablement parce que j’étais à l’époque proche du milieu hippique et donc plus sensible à certaines problématiques qui le concerne. C’est mon premier poney, un ex “poney de rame” comme on dit, qui m’a fait ouvrir les yeux. Alors que ce poney avait probablement toujours eu un mode de vie au box h24, lorsqu’il a été sous ma responsabilité il a eu une vie au pré de manière permanente. Forcément, quand les artifices sont retirés, la vérité vous éclate à la figure (et souvent c’est loin d’être agréable).

A présent qu’il avait le choix, il indiquait clairement ne pas vouloir de ma présence dans son espace. La remise en question a été douloureuse et sinueuse, j’avais encore en tête les préceptes inculqués quasi immédiatement lorsqu’on entre dans le monde du cheval (“casse le”, “montre lui qui est le chef”, “arrache lui les dents”, j’en passe et des meilleures…). Je m’intéressais au travail à pieds depuis longtemps, mais cela restait superficiel au niveau relationnel puisqu’il s’agissait encore de “travail”, d’utilisation du renforcement négatif pour parvenir à des fins qui satisfaisaient mon ego (même si ma volonté n’était pas de faire du mal), et non pas l’esprit ou la physionomie du poney. Je pense avoir utilisé tous les stratagèmes existants pour “coincer” ce fameux poney : l’acculer dans un coin, se munir d’un seau de nourriture, le faire courir jusqu’à épuisement… Quand, finalement, au bout de plusieurs mois de pleurs et de questionnements j’ai radicalement changé d’état d’esprit. Je l’ai tout simplement ignorer, en d’autres termes, j’ai lâché prise. Ce jour-là je suis rentrée dans son pré, sans lui prêter attention, et je suis allée vers les chevaux qui semblaient curieux de ma visite. Comme de par magie, qui y avait-il juste derrière moi…

A partir de cet instant, j’ai commencé à sérieusement me renseigner sur les méthodes alternatives, les médecines douces, le renforcement positif, etc etc… J’ai découvert plein de choses, notamment le véganisme et l’abandon de l’équitation, y compris des informations basiques mais qui sont tout simplement switchées dans les clubs : vous y apprenez à monter des chevaux, vous n’apprenez ni à connaître ni à bien vous occuper d’eux. Je me souviens encore d’un ancien moniteur qui m’avait interdit le travail à pieds, sous prétexte que c’était “trop dangereux”… de qui se moque-t-on ?

Je suis tombée sur un reportage en particulier qui m’a définitivement convaincue d’arrêter de monter les chevaux (disponible ici : https://www.youtube.com/watch?v=soo… ). Dans ce documentaire, j’ai appris que l’équitation faisait souffrir les chevaux sur de nombreux points, à commencer par leur dos et leur tête. En effet, le poids du cavalier empêche le bon déroulement de la circulation sanguine (et ce, même avec une selle parfaitement adaptée à la morphologie du cheval) ce qui crée un engourdissement du dos et de l’anémie (tout cela est expliqué dans le reportage). Les embouchures et les ennasures sont également sources de souffrances : la tête d’un cheval est pourvue d’énormément de terminaisons nerveuses, et le mors/le hackamore exerce une pression incroyablement douloureuse dans la bouche/sur le chanfrein. L’équitation fait également souffrir les chevaux sur le plan psychologique : il est évident que des douleurs physiques impactent nécessairement sur leur moral et leur bien-être mental.

Il a fallu que je redécouvre les chevaux sous un jour nouveau et que je fasse le deuil d’une vie antérieure que je souhaite enterrer. Petit à petit, j’ai appris (en autodidacte, comme d’habitude) des choses qui servaient les intérêts des chevaux et à faire passer les miens en second plan (ex : un jour j’ai envie de brosser mon poney, si lui n’est pas dans de bonnes dispositions -bon avec Roudou il faut avouer que c’est rare ;-)- alors je revois mon programme). Cet angle de vue est d’une richesse inestimable, certes pour moi, mais surtout pour les individus que j’ai cessé d’exploiter. Ça m’a permis de faire la paix avec une part de moi-même, et surtout à faire la paix avec les chevaux. J’ai appris à être patiente, à percevoir les animaux comme de véritables individus à part entière méritant des droits juridiques et sociaux (comme des personnes, finalement), à savoir me taire et apprendre. En fin de compte, descendre de cheval, c’est apprendre l’humilité et le respect… C’est apprendre à aimer sans posséder.

J’ai vu beaucoup de chevaux dans ma courte vie, et Roudou est un exemple saisissant. Il a subi des maltraitances lorsqu’il était bébé (manque de nourriture, d’eau, de soins, litière sale, aucune sortie de la grange où il était enfermé…) mais il n’a jamais eu un mors dans la bouche, il n’a jamais été monté ou “débourré”. C’est le poney le plus gentil et le moins méfiant que j’ai connu. Il préfère même rester à se faire gratouiller par les humains plutôt que rejoindre ses amis qui font les fous dans le pré juste à côté. Peut-être qu’il s’agit d’une coïncidence, mais quand je compare son attitude à celle de mon premier poney (qui, je le rappelle, a été monté et forcé à l’être durant plus de 10 ans), c’est tout simplement édifiant. Mon premier poney avait la peur des Hommes enracinée dans l’âme, et jusqu’à son décès il a conservé cette méfiance. Il ne supportait pas qu’on fasse mine de s’appuyer sur son dos…

Enfin, quand je suis devenue vegan il y a un peu plus de 4 ans maintenant, je me suis rendue compte à force de lectures et de débats que plus jamais je ne pourrais monter sur un cheval pour la simple et bonne raison que l’exploitation animale n’est pas quelque chose d’éthiquement correct ( http://fr.abolitionistvegansociety.org/pourquoi-le-veganisme/ ).

Si vous aimez les chevaux, s’il vous plaît, renseignez-vous sur ce qu’implique réellement l’équitation pour eux, que ça soit physiquement ou psychologiquement. Les chevaux n’ont pas besoin d’être montés pour être heureux. Ce dont ils ont besoin, c’est d’un mode de vie (pré, promenades en main…), d’une alimentation et de soins adaptés. En plus du reportage que j’ai cité au début de cet article, je vous recommande cette vidéo qui parle également des dommages physiques qu’entraîne l’équitation sur les chevaux : https://www.youtube.com/watch?v=b4GxhmqCqQA

Je vous remercie d’avoir pris le temps de me lire :-) .

https://femisandrie.wordpress.com/2015/11/07/chevaux-veganisme/
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https://lappeldesanimaux.wordpress.com
 
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