Le chant de l’espoir
Notre route pourra passer par le désert ou la banquise que cela ne changera jamais rien. Tôt ou tard, il franchira la barrière des brumes qui encerclent nos horizons. Ainsi, les étoiles par milliers ne seront plus de lointaines perles intouchables. Tends ta main et tu sentiras les braises célestes chauffer ta peau si froide.
Et tous tes rêves ne seront plus si lointains dès ce moment où tu auras pu cueillir les lucioles de la nuit en la paume de ta main.
Et alors, la définition du bonheur ne sera plus le mystère brumeux que les autres cherchent à percer de leurs rayons de Soleil impuissants.
"En écoutant un violon"
-Dans le brouillard des mondes, où marches-tu?-
Je marche sur les vagues écarlates des rubis de la flamboyante aurore.
Flagrantia rubicans.
Les flammes rouge rubis ont illuminé un court moment le brouillard de mes songes.
-Qu'as-tu vu?-
Le paysage des origines de ma mémoire. La mer de glace brisée par la musique plaintive d'un violon. L'archet volait sur les cordes, et à ces sons, la glace semblait se dissoudre.
J'ai vu les vertes plaines parcourues par des troupeaux de brumes, fuyant le vent, ce vagabond encapuchonné dans son manteau tissé d'air.
J'ai vu un oasis naître d'un désert aride.
J'ai vu une forêt profonde parcourue par des ombres aussi vertes que les émeraudes sylvestres.
J'ai vu une sombre sylve remplie de murmures sous l'astre nocturne.
À la lisière de ces mondes, j'ai marché.
-Sur quoi as-tu marché?-
J'ai marché au bord des mondes, sur le fil ténu de la musique d'un violon.
Le Bois des Chants Anciens
Sur l'herbe verte, danse et joue de ton violon,
Archet délicat qui s'élance sur les cordes,
Tire de ton ventre venu des Sylves lointaines,
La musique délicate des fées et autres créatures.
Danse,
Danse sur le paysage
Danse sur ta vie faite de musique céleste
Danse petite elfe
Danse avec la sylphide sur qui vogue les sons du Violon des fées
Sur la mer des étoiles, les sirènes et nymphes ont joué de la Lyre
et ont déclenché la révolution de l'Univers,
Ronde de danseurs autour du feu.
Fait sonner de ton violon
La musique d'un autre temps,
D'un autre lieu,
Et libère nous ne serait-ce qu'un instant
De ce Monde si Gris.
Ô âme étoilée des multiples gémissements plaintifs des cordes
Toi qui ne connait ni tristesse, ni pleurs, ni souffrance.
Toi au-dessus de tout mensonge et vérité.
Donne-toi à nous, et emporte nous si loin de cette réalité contreplaquée
Danse sur les ruines
Et fais en jaillir des torrents de fleurs
Multicolores et ouvertes sur l'Infini
Petite elfe
Offrant sa prière musicale
À Gaïa.
"Gaïa,
Mère de toute chose,
Source des Vies multiples
Offre nous ta Joie de vivre."
Crépuscule
Crépuscule, marcheur de monde. Les 7 milliards de vies sur Terre marcheraient dans ton Ombre que l'on ne verrait que de vagues silhouettes.
Crépuscule, dévoreur de monde, à ton heure, disparaissent les contours, les formes, les objets, les bâtiments, les gens.
Crépuscule, heure de l'envol. Le voyageur indolent marche de son pied agile sur les terres plongées dans le noir, ne réveillant plus personne.
Crépuscule, voyageur invisible.