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| La vie devant soi [poulichesauvage] | |
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Choup's Administratrice
Messages : 1982 Date d'inscription : 26/12/2011 Age : 109 Localisation : Lyon ~
Mon niveau en CA Niveau: Chuchoteur Nombre de CA réalisées: Des centaines, j'ai débuté en 2010 :)
| Sujet: La vie devant soi [poulichesauvage] Lun 8 Avr 2013 - 11:12 | |
| Salut à tous Je vous poste un texte à la demande de poulichesauvage. C'est elle qui l'a écrit, mais c'est moi qui poste car elle ne peut pas le faire depuis son portable. Bref. Sur ce, je vous colle ce qu'elle m'a envoyé ! Pour un concours d'écriture, j'ai eu le choix entre 2 débuts de textes (écrit par Carole Martinez, l'auteur de "le cœur cousu" ), et je devais écrire la suite d'un des deux incipit dans une nouvelle de 2 à 4 page... Que voici (avec l'incipit en italique, et le titre est de moi) - Spoiler:
La vie devant soi
Kasim n’est plus qu’à quelques mètres de la Grèce. Là-bas, de l’autre côté du fleuve, se dresse cette Europe dont il a tant rêvé. Sur la rive où il attend, on nomme le large ruban d’eau Meriç, mais, quand il l’aura passé, il pourra l’appeler Evros. Voilà le doux nom qu’on lui donne, là où il va. Le passeur lui a dit de ne pas bouger, qu’il reviendrait avec un autre bateau, qu’il lui suffisait d’attendre. Alors, depuis plusieurs heures, Kasim attend, tranquillement, assis dans la neige. Il a enfilé ses trois tee-shirts, ses deux pantalons, son pull et son anorak. Tout ce que contenait son sac. Mais ce n’est pas assez pour résister au vent glacial qui s’est mis à souffler et ses baskets de toile sont trempées. Il n’avait jamais vu la neige. Il a eu tort de voyager durant cette saison. Il n’imaginait pas l’hiver si rude sur cette terre de cocagne. Il observe le fleuve, ses reflets d’argent, ses remous, sa violence, les troncs d’arbres qu’il charrie et il attend. L’eau a gelé par endroits, tout contre la berge. Sur l’autre rive, l’Europe. Le monde des vivants. Il n’est pas seul à attendre. Un jeune couple a déplié une tente de fortune pour s’abriter. Ils sont quatre là dedans, les parents et deux fillettes. La plus petite a pleuré longtemps avant de s’endormir. Kasim est content de ne pas avoir d’enfant encore. De ne souffrir que dans sa peau à lui. Deux autres hommes l’ont salué, puis se sont installés à quelques mètres en amont. Il ne comprend pas leur langue. Ils ont la peau claire et un beau sourire doux, mais il n’a pas saisi d’où ils viennent. L’important, c’est qu’ils sont costauds ! _ Cela rassure un peu Kasim de savoir qu’ils seront là pour pagayer à ses côtés. Car le passeur ne prend pas de risque, il se contente de vendre à prix d’or un petit bateau gonflable jaune à ceux qui veulent s’y entasser et braver les flots glacés pour gagner l’Europe. Kasim a vu partir le groupe précédent et il a tremblé. Combien étaient-ils dans cette minuscule embarcation à moitié gonflée ? Dix ? Quinze ? Il faisait nuit encore. _ Ils se sont enfoncés dans les ténèbres. Depuis, le vent a redoublé de force. Les deux hommes en amont ont arrêté de sourire. Enfoncés dans l’eau jusqu’aux mollets, ils tentent de récupérer quelque chose dans le fleuve. Ils crient dans leur langue et Kasim comprend qu’ils ont besoin d’aide. Il se dirige vers eux, quand une nouvelle rafale de vent l'oblige à attendre, courbé en deux. Devant, les appels se muent en cris d'horreur. Quand Kasim parvient enfin à leur hauteur, la stupéfaction et l'angoisse le forcent de nouveau à s'arrêter. C'est un cadavre que les deux hommes ont sorti du fleuve. Malgré sa pâleur, et bien qu'il soit gorgé d'eau, le mort est encore reconnaissable. C'est un des gamins du groupe précédent. Pourquoi est-il mort ? Est-ce toute l'embarcation qui a chaviré par accident, ou uniquement lui qui est tombé ? A moins qu'il n'ait sauté pour échapper aux garde-frontières... Impossible de le savoir. Dans un silence de recueillement et d'angoisse, les trois hommes ensevelissent péniblement l'enfant sous la neige. Ils regardent sans la voir la côte qui s'étend devant eux et l'eau qui tourbillonne à côté, refusant chacun de croiser les yeux du mort dans la crainte d'y lire leur destin, et n'osant regarder leurs compagnons de peur d'y voir la même terreur que celle qui s'agite dans leur esprit. Et ils recommencent à attendre. Longtemps. Suffisamment pour que leur peur et leurs doutes les étreignent à nouveau, de plus en plus fort. Kasim observe encore le fleuve. Ses vagues infatigables, sa puissance silencieuse, sa force contenue. Un rayon de lune sur une crête. L'éclat scintillant d'une étoile venant troubler la noirceur de l'eau. A force de fixer les vagues, il a la sensation de se balancer avec elles, de danser comme elles dans une inlassable ondulation. Dans le lointain, une vague plus grosse apparaît. Non. Pas une vague. Un bateau. Se redressant d'un bond, il s'apprête à crier la nouvelle à ses compagnons. « Il arrive ! Le passeur est là ! » Mais les mots s'étranglent dans sa gorge. Le petit bateau à moteur qui file à toute allure vers la côte n'est pas le canot tant attendu. Gris. Il est gris. La couleur des gardes-frontières. Kasim se retourne vers les autres fugitifs. Ils fixent le point qui grandit toujours dans le lointain. Sur leurs visages, la Peur. Celle avec un grand P. Celle qui ordonne de fuir à toutes jambes et pourtant paralyse les membres. Celle qui hypnotise et condamne. Un hurlement de loup déchire soudain le silence oppressant. Comme s'ils se réveillaient enfin, les parents, saisissant les fillettes, se mettent à courir vers la forêt qui étend ses sinistres ombres à quelques centaines de pas de là. Kasim regarde les deux hommes, qui lui jettent en retour un regard indéchiffrable. Le point grandit encore, et Kasim parvient à distinguer les minuscules silhouettes qui s'agitent sur le pont du bateau. Quand il reporte de nouveau son regard sur ses compagnons, l'éclat glacé de leurs yeux le fait frissonner. D'un geste sans appel, ils lui ordonnent de fuir. Tremblant, Kasim reste un instant encore immobile, puis, après un dernier regard sur le bateau, à présent tout près, et sur les deux hommes qui ne font plus attention à lui, il s'enfuit. Court, droit vers la forêt que la nuit rend étrange. Sans paraître remarquer la neige dans laquelle il s'enfonce et le vent qui semble s'acharner sur lui, sans prêter attention aux rugissements du bateau et aux éclats de voix qui retentissent derrière lui. Il court. Et ce n'est que face à l'étendue sombre de la forêt qu'il hésite. Ralentit. S'arrête. Jette un regard en arrière. A ce moment, une déflagration le fait sursauter. Un des deux hommes est à terre. Une flaque rouge s'étend sur la neige blanche. Un frisson d'horreur parcourt Kasim, qui se met à courir comme un fou, électrifié. Sans plus aucune hésitation, il entre dans la forêt. Autour de lui, des rayons lunaires dansent entre les chênes, pâles comme des morts. La forêt craque de partout, pareil à un vieil homme. Un hurlement lugubre s'élève comme un sombre présage, hommage d'un loup à la lune. Kasim court toujours.
Dans le lointain, une chouette lance son hululement solitaire dans la nuit. Le calme est retombé sur les arbres centenaires, mais bientôt l'aube va se lever. Kasim sait qu'il ne peut pas rester plus longtemps blotti contre un arbre : avec le jour, les gardes-frontières recommenceront à patrouiller sur les deux rives du fleuve. Un craquement de branches à proximité du chêne le fait soudain sursauter. Priant pour que ce ne soit pas déjà un policier, Kasim lève les yeux. Deux yeux glacials le fixent. Deux yeux brûlant de froideur, deux yeux bleus comme la glace. Deux yeux, et une toison argentée. Un corps nerveux, des muscles frémissants. Loup. Les yeux noirs écarquillés par la peur plongés dans les yeux bleus et sereins de l'animal, Kasim retient son souffle. Bête sanguinaire. Seigneur de la forêt. Traqueur solitaire. Animal somptueux et effrayant. Loup. Brusquement, il se détourne, et, d'un bond souple, disparaît dans la forêt. Kasim n'hésite qu'une fraction de seconde, se lève, et se met à courir dans la direction prise par le loup, mû par un sombre pressentiment. Quelque part dans la forêt, près du chêne-liège contre lequel s'était abrité Kasim, trois hommes s'arrêtent un instant, avant de s'élancer à leur tour.
Le soleil est à peine levé que la forêt vibre déjà de vie. Au sommet d'un arbre, une tourterelle lance orgueilleusement son roucoulement à la forêt. Outré, un sanglier grogne dans son coin, interrompu par une chouette insomniaque. Dans l'ombre, deux loups guettent. Soudain, ils dressent les oreilles, et s'enfuient. Le sanglier les suit dans un fourré, et la chouette se hâte. Les trois hommes en uniforme traversent bruyamment la clairière, sans même se douter de la scène qu'ils ont interrompue.
Kasim ralentit. Il est à la lisière de la forêt. Au même endroit qu'il y a quelques heures. Mais la neige tachée de sang relate l'horreur de ce qui s'est passé entre temps. Les corps de ses deux compagnons ne sont plus là : leurs dépouilles déchiquetées errent sûrement dans le fleuve. Kasim l'observe ce fleuve, plein de rancœur : comment a t-il pu ne pas se rendre compte des sombres histoires que traîne cette eau dont il rêvait ? L’Europe, monde des vivants. Peut-être. Mais pas pour ceux qui veulent l'atteindre. Il aurait du savoir, pourtant, que le bonheur n'est accessible qu'à ceux qui y sont nés. Pour les autres, sa recherche ne peut entraîner que la mort. La mort. Pourtant, Kasim ne veut pas continuer à vivre ici. Vivre de mendicité, le ventre tordu par la faim, en sachant que le lendemain la douleur sera encore plus forte. Vivre une vie qui ne vaut pas le coup d'être vécue. Vivre en espérant la mort sans oser l'accueillir. Vivre sans but, puis mourir. D'un pas lent, il s'avance vers le ruban d'eau. Les rayons du soleil percent timidement les nuages. Il sait maintenant ce qu'il veut faire. Il a quinze ans, et la vie devant lui. Les reflets du soleil dansent sur les remous du fleuve argenté, et au loin se dressent les contours flous de la Grèce. La neige tombe doucement, plongeant la scène dans un brouillard, les flocons virevoltent dans l'air glacial. Les plus hauts chênes, maîtres de la forêt, étirent paisiblement leurs longues branches sous le soleil timide. Kasim marche vers le fleuve. Trois hommes sortent en courant de la forêt. Ils portent l'uniforme gris des gardes-frontières. Apercevant le garçon qui avance vers la rive, ils tirent leurs armes, et, d'une voix forte, l'interpellent. Sans marquer la moindre hésitation, le garçon continue à marcher. Les policiers réitèrent l'appel. Sans succès. Kasim sait que les gardes-frontières l'ont retrouvé. Mais il n'a pas peur. Pour la première fois, il sait ce qu'il fait. La sagesse et la tranquillité du vieux loup brûlent encore dans ses yeux et dans son esprit. Il marche vers son destin. Les hommes en gris hurlent que c'est la dernière sommation. Le garçon ne paraît même pas les entendre. Ils pointent leurs armes, et visent. Kasim aspire profondément l'air, et s’enivre de la senteur du bois au réveil, de la fraîcheur de l'air dans ses poumons, de la caresse du vent et de la neige sur sa peau. S'enivre des cris des oiseaux, de la beauté du paysage enneigé, de l'immensité de la Terre. S'enivre de la vie. Il a quinze ans, et la vie devant lui. Sans ralentir, il rentre dans l'eau glaciale. Le vent joue dans ses cheveux, fait voler ses boucles brunes, siffle dans ses oreilles, fait tourbillonner la neige autour de lui. L'eau lui arrive aux genoux. Le soleil émerge derrière les nuages, inondant de lumière le paysage blanc. Un poisson saute hors de l'eau, ses écailles d'argent captent un instant un reflet éblouissant, puis, faisant jaillir des gouttelettes dorées, il replonge. L'eau atteint ses reins. L'air lui-même vibre de vie. Soudain, une détonation. Suivie d'un long silence. Dans l'eau flotte une masse sombre autour de laquelle s'étend une flaque rouge. Un long cri monte vers le ciel. Le cri d'un animal blessé. Blessé dans son âme. Le hurlement d'un loup aux yeux bleu glacial et à la fourrure grise. La masse s'enfonce doucement dans l'eau. Il avait quinze ans, et la vie devant lui. Il avait quinze ans, et a décidé de son destin. Il avait quinze ans. Il est mort.
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| | | Pirouette Pensées Sauvages
Messages : 1343 Date d'inscription : 29/08/2012 Age : 25 Localisation : Dans la lune...
Mon niveau en CA Niveau: Observateur Nombre de CA réalisées: environ 70
| Sujet: Re: La vie devant soi [poulichesauvage] Lun 8 Avr 2013 - 21:37 | |
| T'écris trop bien ** J'adore ton texte ! Moi aussi j'aime bien écrire, mais bon j'ai pas encore ton niveau Non, franchement j'adore, c'est super bien écris, j'aime ton style d'écriture, j'aime les loups, bref j'aime ton texte | |
| | | Poulichesauvage Pensées campagnardes
Messages : 109 Date d'inscription : 26/04/2012 Age : 25 Localisation : Là o/
| Sujet: Re: La vie devant soi [poulichesauvage] Mer 10 Avr 2013 - 0:54 | |
| Merci Choup's et Pirouette (vive les vaches !) | |
| | | chloebinji17 Pensées villageoises
Messages : 50 Date d'inscription : 15/04/2013 Age : 24
| Sujet: Re: La vie devant soi [poulichesauvage] Mer 31 Juil 2013 - 20:29 | |
| Tu écris trop bien, j'adore! | |
| | | Poulichesauvage Pensées campagnardes
Messages : 109 Date d'inscription : 26/04/2012 Age : 25 Localisation : Là o/
| Sujet: Re: La vie devant soi [poulichesauvage] Ven 13 Sep 2013 - 1:13 | |
| Merci | |
| | | Poulichesauvage Pensées campagnardes
Messages : 109 Date d'inscription : 26/04/2012 Age : 25 Localisation : Là o/
| Sujet: Re: La vie devant soi [poulichesauvage] Sam 4 Jan 2014 - 2:41 | |
| J'voulais changer le titre, mais c'est vrai que ce n'est pas moi qui ait mis le premier post et que je ne suis pas modo x) Donc, voilà un petit texte, que j'ai écrit en écoutant de la musique celtique et en laissant mes doigts vagabonder sur le clavier pour essayer d'écrire les images que je voyais... Je sais qu'il y a des répétitions, mais je n'ai pas eu envie de le changer ^^ (la musique est celle-ci, si ça vous intéresse ^^) Lente danse de l'eau. Les vagues montent et se couchent, l'eau tourbillonne, les larmes du ciel se mêlent à cette hypnotique danse, le vent souffle autour, flûte sauvage. La nuit est là. Un chant s'élève de cette valse, tourbillonnant autour de la colonne liquide qui se forme, tournant, valsant, dansant. Deux êtres qui en émergent. La danse des cheveux et des corps succèdent à celle de l'eau, la valse animale après celle de la nature, les lèvres s'effleurent et se séparent, les yeux se cherchent pour mieux s'esquiver, et l'un devenu deux, deux formes tournant dans la nuit, deux sirènes, deux dieux, deux gueux. Les bras se fondent dans l'air, les jambes deviennent eau, l'eau et l'air qui se mélangent, flous, sombres, comme l'océan qui les entoure. Les voilà qui, à nouveau, se frôlent, se heurtent, se fondent et se séparent, intouchables, tendres et violents, tentant et inaccessible. Une gerbe d'eau qui devient crinière, un cri qui s'élève, une masse qui se cabre, une puissance qui émerge de l'immatériel. Un œil capte la lune, l'accroche, lequel happe l'autre ? Les deux se fondent, laissant l'eau et l'air seuls, qui, lents, paresseux, se couchent, se caressent une dernière fois, se dégagent, s'effleurent d'un parfum de promesse et s'esquivent. L'eau redevient eau, l'air air, et la lune est à nouveau seule, éclat de solitude qui ne peut que contempler son propre reflet dans le corps tressaillant de son amant. Le fou qui a vu cette danse dans les jeux des nuages sourit et se tait. Lui sait la parole trop vraie, trop matérielle. Lui connait la puissance des émotions et des rêves. Et, tranquille, il se lève, ses pieds fouillant l'eau morne et boueuse. Bientôt, elle aussi dansera, et lui avec...Oh, et tant que j'y suis, je mets également une poésie,plus ancienne celle-là... Et comme je suis flemmarde (et que je dois aller bossouiller, foutus devoirs x) ), je me contente d'un copier/coller de ce que j'ai mis sur un fo'... Salut ! Un p'tit poème que je devais faire pour le collège : la consigne était d'imaginer un poème en vers dans lequel on raconte les dernières heures, les dernières sensations d'un Résistant condamné à mort (on travaille sur la poésie dans la Résistance). Il fallait insérer des comparaisons (comparer avec un outil de comparaisons), des métaphore (comparer sans outil de comparaison), des anaphores (répétition de phrase/partie de phrase), des répétitions (répétition de mots), des assonances (répétition de sons, mais je n'en ai pas vraiment fait) et des métonymie (utiliser une partie pour décrire un tout -> la voile = le voilier) Je n'ai pas encore vraiment trouvé de titre, vous en avez un autre à me proposer ? Bonne lecture Le dernier au-revoir
Le soleil m'observe, Son œil à travers les barreaux, Autour de lui rougeoie le ciel, Illuminé par ce flambeau Et sur le sol s'étend Une longue flaque rouge, Comme le dernier au-revoir D'un monde souillé par le sang. Et dehors, la hache m'attend. Là-bas, des hommes grondent : J'ai été leur porte-voix, Ils n'ont plus besoin de moi Pour crier leurs utopies. Et dehors, la hache m'attend. La porte s'ouvre ; Le soleil tombe devant elle, Rideau de fer immatériel, Dernier rempart contre la mort. Et dehors, la hache m'attend. Derrière cette muraille, J'entends le monde qui hurle : Hurlement des canons et de la bataille, Hurlement des vivants et des blessés, Hurlement des fusils et des grenades, Hurlement de la mort en marche. Et dehors, la hache m'attend. Hurlements d'hommes révoltés, Hurlements de femmes éplorées, Hurlements d'enfants abandonnés. Et la hache qui est là. Et le monde qui hurle. Et, bientôt, mon silence. A jamais. | |
| | | Kidoune Pensées Sylvestres
Messages : 513 Date d'inscription : 30/04/2013 Age : 33 Localisation : Vendée
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| Sujet: Re: La vie devant soi [poulichesauvage] Mar 7 Jan 2014 - 13:57 | |
| C'est vraiment bien écrit, j'aime beaucoup !! | |
| | | Poulichesauvage Pensées campagnardes
Messages : 109 Date d'inscription : 26/04/2012 Age : 25 Localisation : Là o/
| Sujet: Re: La vie devant soi [poulichesauvage] Mar 7 Jan 2014 - 16:43 | |
| Merci | |
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| Sujet: Re: La vie devant soi [poulichesauvage] | |
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| | | | La vie devant soi [poulichesauvage] | |
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