Ayéla (jument) se fait des frayeurs inexpliquées... et nous met en danger !

Ceux qui la connaissent disent d'elle que ce n'est pas un cheval facile, mais j'aime sa personnalité. Elle est capable d'être très expressive : quand quelques choses lui déplait, le message est clair. Mais quand elle est dans une bonne dynamique, elle est d'une générosité immense. J'ai participé pendant 3 années à des spectacle et concours avec elle. Elle se prenait toujours bien au jeux. Très peu craintive, très réfléchie. Une répétition dans le calme et elle était rapidement "calée" sachant parfaitement quoi faire. La dernière année cependant, elle se montrait parfois "capricieuse"... après visite ostéo cependant tout c'était arrangé, j'ai donc pensé que ces écarts de comportements venaient d'une douleur.


Il y a deux ans nous avons déménagés. Elle est aujourd'hui dans une pension en troupeau, dans une formule pré/box qui après quelques premiers mois un peu difficiles semble aujourd'hui lui convenir à merveille.
Depuis cet automne, une autre cavalière vient également une fois par semaine. Nous échangeons régulièrement, et je suis plutôt sereine sur son attitude avec Ayéla. C'est une cavalière confirmé et attentive.

Au début c'était des trucs tout simple, elle s'agitait devant un troupeau de génisses, ou lorsqu'on croisait des tracteurs. Chose qui auparavant lui faisait ni chaud ni froid. Mais depuis peu, ça semble aller crescendo. Il y a quelques semaines, elle est parti au galop comme une furie alors qu'on passait à côté d'une remorque posée au bord d'un champ... J'ai vraiment eu très peur pour nous deux car nous allions droit sur la route !
J'ai donc depuis repris les sorties avec un mors (monte sans mors jusqu'alors en balade) mais même si j'ai plus de contrôle pour stopper ces "embardées", je constate que de plus en plus souvent, elle se fait des frayeurs sans raison apparente...
Que l'on soit seules ou à plusieurs n'y changent rien. Accompagnée d'une amie cavalière, de mon compagnon à vélo, ça ne l'empêche pas de réagir ainsi, même si dans ces coups de temps sa fuite est moins violente...


Pourtant je n'ai jamais "forcé" lorsqu'elle prend peur. Je suis plutôt du genre à la laisser regarder, et avancer à son rythme.
Et jusqu'à il y a peu, ça fonctionnait très bien. Lorsque quelque chose l'inquiétait, elle ralentissait, regardait, prenait le temps d'inspecter, de toucher, et franchissait fièrement l'embuche... Attitude dont j'étais très fière !

Quand j’arrive je vois Ayéla dans un environnement que j’ai du mal à identifier, il m’a d’abord semblé qu’elle était au parc, mais des bâtiments ont tout de même l’air très présents dans son environnement. Je me présente et lui explique que je viens de ta part, elle semble beaucoup t'apprécier, j’ai ressenti énormément de tendresse.
Je lui dis que tu trouves que son comportement a changé, et que ça vous met en danger. J’ai eut l’impression qu’elle voulait me parler de ses yeux, mais tout de suite après l’image d’un chien m’est venu. Elle semble s’être fait une frayeur dernièrement.
Je lui demande si tu peux arranger les choses, elle me parle de balades à pieds, elle est plus rassurée quand tu es à côté d’elle. Elle voudrait aussi pouvoir regarder les dangers, elle me dit que parfois les rênes sont trop courtes pour qu’elle puisse regarder ce qui lui fait peur.
Je lui ai demandé si elle avait quelque chose à ajouter, il me semble qu’elle a changé de mode de vie dernièrement, et qu’elle était mieux avant. Elle voulait aussi me parler de son autre cavalière, mais je n’ai pas trop compris ce qu’elle a voulu me dire, je pourrai retourner la voir pour creuser ce point si tu veux.

Quand j’arrive je vois Ayéla dans un environnement que j’ai du mal à identifier, il m’a d’abord semblé qu’elle était au parc, mais des bâtiments ont tout de même l’air très présents dans son environnement. La journée elle est effectivement au pré, et pendant l'hiver, comme en ce moment, le soir elle rentre au box

Je me présente et lui explique que je viens de ta part, elle semble beaucoup t'apprécier, j’ai ressenti énormément de tendresse. mon p'tit boudin  

Je lui dis que tu trouves que son comportement a changé, et que ça vous met en danger. J’ai eut l’impression qu’elle voulait me parler de ses yeux, J'ai pas pensé à ses yeux, mais je prends note, j'essaierai d'être vigilante à une gêne mais tout de suite après l’image d’un chien m’est venu. Elle semble s’être fait une frayeur dernièrement. Peut être une frayeur en balade avec son autre cavalière ? Ou au parc avec les chiens du voisin... Je sais qu'ils fuguent souvent... Mais de lors nos sorties communes, rien ne me revient.


Je lui demande si tu peux arranger les choses, elle me parle de balades à pieds, elle est plus rassurée quand tu es à côté d’elle. C'est noté, c'est vrai que ça fait longtemps que je n'ai pas refait de promenade en longe... ça remonte à quand elle était toute jeune, et puis ça me fera reprendre un peu le sport !

Elle voudrait aussi pouvoir regarder les dangers, elle me dit que parfois les rênes sont trop courtes pour qu’elle puisse regarder ce qui lui fait peur. J'admets que depuis la grosse frayeur de l'autre jour, j'ai plus de mal à lui laisser beaucoup de longueur de rênes quand je sens qu'elle commence à se mettre en mode "je guette partout" et son autre cavalière monte de façon très classique, toujours rênes courtes... J'essayerai de lui en parler, et de travailler aussi sur moi    


Je lui ai demandé si elle avait quelque chose à ajouter, il me semble qu’elle a changé de mode de vie dernièrement, et qu’elle était mieux avant.
Elle voulait aussi me parler de son autre cavalière, mais je n’ai pas trop compris ce qu’elle a voulu me dire, je pourrai retourner la voir pour creuser ce point si tu veux. Si tu en as le temps et l'envie bien sur, j'aimerai savoir ce qu'elle avait à dire, tant par rapport à sa cavalière en DP que par rapport à ce changement qui semble la déranger, merci beaucoup

Ce week-end j'ai tenté une petite balade en main, d'autant que je n'était pas très motivée à monter... Dans l'ensemble ça s'est bien passé, elle a passé une heure le nez au sol à brouter, m'a suivi dans les fossés, à travers les branches basses etc...
Mais sur la courte distance ou j'ai voulu balader un peu plus sérieusement (un petit trotting/footing) elle m'a limite sauté dessus pour... rien...puis une souche...
J'ai creuser le possible problème de vue, mais je ne pense pas que ça soit ça... Le cheval de mon père à un oeil quasi aveugle, du coup j'ai comparé leur réactions... après je peux me tromper, mais elle semblait bien voir... Ou alors c'est les contrastes marqué qui la surprennent ... Mais pourquoi maintenant seulement ?

Avant la CA je perçois : générosité, inquiétude, calme, gentillesse, douceur, besoin d’être rassurée, tendresse, passé difficile (perte de sa maman ?)
CA :
Je me retrouve dans la garrigue avec le chant des cigales ou grillons, il fait chaud, peu de végétation, beaucoup de rochers.
Je me présente à elle et elle met du temps à me répondre.
- Je sais pourquoi tu viens. D’autres sont venus avant toi.
- Tu as envie d’en parler ?
- On ne me comprend pas.
- Je t’écoute.
- Ce n’est pas de ma faute si je réagis par peur. Je vois des choses.
- Quelles choses ?
- Des animaux morts qui ne savent pas qu’ils sont morts. Ils ont été tués et ils continuent à vivre comme si de rien était. J’ai froid quand je les vois j’ai la chair de poule, ça me glace le sang.
- Je comprends, j’aurai peut-être la même réaction que toi en les voyant mais dis toi qu’ils ne peuvent rien te faire de nocif. Ils n’en ont pas la possibilité. C’est impossible pour eux de te faire du mal. Ils ne peuvent rien contre toi.
- Oui mais je sens comme du froid c’est désagréable.
- Il faut envoyer de l’amour à ces animaux et leur expliquer qu’ils sont morts pour qu’ils puissent aller vers la lumière et partir en paix. Tu peux leur dire quand tu les vois, tu les aideras à passer dans la lumière. Tu n’as rien à craindre même si tu as froid, c’est normal, ça passera. Tu peux surmonter ta peur et tu n’es pas seule, ta partenaire humaine est là même si elle ne voit pas les animaux comme toi, tu peux avoir confiance en elle. Elle te soutient et te protège. Tu n’as pas à avoir peur et être rassurée.
- Qu’est ce que tu aimes ?
- Les gratouilles sur la tête et sur la base de la queue, les pommes, l’herbe quand elle est jeune et tendre, les pissenlits. J’aime me coucher au soleil et dormir.
- Qu’est ce que tu n’aimes pas ?
- Les sorties à cause de ce que je t’ai dit.
- Je vais en parler avec ta partenaire et je te demande s’il te plait d’essayer ce que je t’ai dit. D’avoir du courage et d’envoyer de l’amour à ces animaux et de leur dire d’aller vers la lumière.
- As-tu mal quelque part ?
- On m’a remis quelques os parce que j’étais un peu bloquée du dos et là ça va.
- Quel est ton caractère ?
- Peureuse, douce, calme, gentille, gourmande. J’aime pas ce que je ne connais pas. Il me faut du temps pour m’adapter.
- As-tu besoin de quelque chose ?
- Non, à part qu’on me protège sinon ça va.
- As-tu quelque chose à ajouter ?
- Non, je vais bien.

Je me sens projetée à l'intérieur du corps de quelqu'un d'autre. Pas un mot, juste une sensation et la vision devant moi avec du côté droit comme du flou, un nuage noir comme si j'avais une œillère qui me cachait la vue d'un côté mais pas complètement. C'est angoissant, l'impression que ça m'envahit. Je réalise que je suis dans le corps un cheval, je sens le mouvement de mon encolure, j'entends et je sens le contact des sabots sur le sol. Le nom de Ayéla me vient, c'est en vérifiant ton post que je réalise que c'est le nom de ta jument. Je te livre donc l'info telle que je l'ai ressentie. Pas de message, mais je n'ai rien demandé non plus.

    Pendant que je fais ma relaxation, je sens déjà la présence de ta jument. Ayéla est très spontanée au niveau de son esprit, étant donné que c'est elle qui est venue me chercher, et qui empêchait le "lien" de se rompre lorsque l'on parlait, et qui dès le début me lançait des petits "tu n'es pas très concentrée" très taquins. Je la ressentais donc déjà, et elle me sembla joueuse, pleine d'entrain. Mes premières impressions et le ton de sa voix m'ont tout de suite fait penser au caractère d'un enfant, surexcité et plein de bonne volonté.

    Je la suis, là où elle m'emmène. Dans un petit pré à l'herbe écrasée et courte ; on dirait qu'elle a trépigné sur place pour rendre l'herbe aussi plate, et il semble y avoir du sable par terre aussi. Le petit paddock est délimité par des barrières en bois, entouré d'autres petits prés similaires. Au loin, je vois un bosquet, ou le début d'une forêt, et tout semble très calme.
Elle me parle et se retourne souvent pour voir si je la suis. Elle avance en faisant un petit trot aussi lent que l'allure du pas, mais avec de grands rebonds. On dirait qu'elle se déplace sur des ressorts, la queue en panache et l'encolure courbée. Arrivée au milieu du pré elle se retourne, malicieuse et les yeux brillants : "Tu veux jouer ?" Son allure à tout d'un félin du début à la fin. Je cours un peu avec elle, et elle tourne autour de moi en lançant des coups de dos terriblement puissants. Je me rends compte qu'elle est alors très musclée et massive, et je me rends aussi compte qu'elle est juste très jolie. Dans son allure, son physique, son esprit.
   
    Alors je m'assois sur la barrière, et elle se met en face de moi en se grattant les antérieurs. Je lui demande si elle a déjà eu de la visite, comme moi, ce à quoi elle répond que oui, elle aime bien d'ailleurs, ça "lui aère l'esprit". Puis elle me dit "j'aimerais me défouler autant le corps que l'esprit". Et je ressens pleins de trucs, un moment où elle semble galoper à toute allure dans un champ, des halètements, une course effrénée, et l'adréline de la vitesse et des battements de cœur. Des moments très purs en émotions, comme une grande inspiration glacée. Tout au long de la CA je reçois des choses comme ça, je ne sais pas trop quoi en penser. Comme si ta jument était une bombe à retardement, un ressort que l'on compresse de plus en plus et qui s'étendrait d'un coup, parce qu'elle a besoin de quelque chose de vrai, d'innocent, de parfait. Je saurais pas l'expliquer, quelque chose qui la rapproche du fondamental, ce sentiment d'être sur une fréquence magique que l'on ressent quand on est au sommet d'une montagne, en face de l'immensité de la mer, ou sur le dos d'un cheval. D'un cheval au galop.
Elle aurait alors besoin d'instants fondamentaux. Entres vous deux, entres deux cœurs. Lorsque je la sers dans mes bras, elle aime car "nos cœurs sont à l'unisson". Elle voudrait quelque chose de plus sincère, que tu lui parles avec le cœur, que tu penses avec elle avec le cœur.

    Je ne peux m'empêcher (et étant donner que je suis longue à la réflexion), quel est le lien entre ce qu'elle me dit et ses éclats de caractère.
"Je montre plus de courage que je n'en ai. Ma force physique est un mur illusoire, un effet papillon. On essaye souvent de cacher ses peurs en faisant le contraire de ce que l'on est supposé faire. C'est une loi fondamentale, comme les proies qui cachent leurs blessures en faisant semblant d'être plus robuste." Je lui demande alors pourquoi elle prend peur tout le temps, alors que vous êtes quand même là pour la protéger. "La nature des êtres vivants ne peut pas changer, on est ce que l'on est au plus profond et on le reste, sans jamais pouvoir le cacher indéfiniment. Je m'ouvre à vous (ses gardiens, donc toi) et je vous montre mes peurs, mon vrai caractère de proie (je ressens de nouveaux une bouffée "sauvage", puis un souffle puissant de cheval). Je suis une fleur qui a mis du temps à éclore, et je renais en tant que cheval. Si l'homme m'apprend à être dressée et montable (je reçois aussi : "l'humain m'apprend à être humain"), mes origines m'apprennent à être cheval. C'est comme un flot puissant, qui vient en moi. Méfiante, toujours désormais. Mes réactions diminueront plus j'apprendrais en tant que cheval, moins j'aurais peur en tant que moi-même. C'est comme un renouveau dans ma peau de jument, d'animal".
Elle a adopté une attitude très touchante, elle baisse la tête mais a tout d'un esprit déterminé. Près à renaître et à en découdre, mais d'un autre côté, elle veut ce changement dans la douceur, dans le calme spirituel et physique, comme lorsque l'on apprend à un petit.

    "Je découvre une part de moi-même. Je suis née "humain" mais je deviens "cheval". C'est le flot de mon sang, un appel. Ce que vous appelez l'instinct. Quelque chose qui me pousse, qui me crie, qui me donne un flot d'informations incroyables. Un guide à suivre, pour devenir ce que les chevaux étaient au début, mais en prenant en compte leurs relations avec les humains."
Je lui parle de toi, je la questionne un peu en survolant le sujet, sur votre relation. "Rien ne change entre elle et moi. Elle est ma génitrice humaine et j'ai dans ma tête un guide (elle ne m'a pas dit "guide" mais m'a fait ressentir ce qui se passait dans sa tête, et même si c'est un mot assez éloigné du ressenti que j'ai eu, c'est le plus juste que j'ai trouvé) qui m'apprend à être moi. Je l'aime (toi) comme une sœur. Une sœur humaine."

    Puis elle me fait ressentir des tonnes de trucs indescriptibles, qui me rappellent un peu les Amérindiens et leurs relations animales et spirituelles, l'origine de leur espèce, la chose qui coule dans ses veines, dans les veines des autres chevaux, et qu'elle réveille, qu'elle enflamme. Comme si elle entreprenait l'ascension pour retrouver ses racines, comme si elle entreprenait un voyage dans le temps.
Et ses paroles résonnent plus fortes de sens. "Le retour au fondamental. L'origine."
Elle m'a dit "au revoir Dame oiseaux", et je lui ai dit "au revoir jument du temps". Et ça lui a plus. Et la dernière chose que j'ai vu, c'est une vraie boule d'énergie, de force, de pureté, à sa place.

Il y a plusieurs années, une connaissance qui pratique le reiki et le magnétisme m'avait signifié que "si Ayéla était un humain, on dirait d'elle qu'elle est médium" mais je me demande alors pourquoi aujourd'hui ça engendre cette attitude, si cette capacité n'a rien de nouveau ?

Merci pour cet échange avec Ayéla, je t'ai mis quelques commentaires, je ne sais comment je suis du coup supposée réagir face à ces craintes, mais merci des conseils que tu as pu lui transmettre
Avant la CA je perçois : générosité, inquiétude, calme, gentillesse, douceur, besoin d’être rassurée, tendresse, passé difficile (perte de sa maman ?) Ayéla est plutôt généreuse, curieuse,  joueuse, une éternelle pouliche toujours à faire des bêtises, quand à sa maman, non aucun soucis... Ayéla est née chez un ami, sevrée vers 9/10 mois elle a grandis en troupeau... avec quelques frère et soeur puis ensuite un groupe de juments, jusqu'à quelques années ou suite à un déménagement elle à rejoint un nouveau troupeau de juments...je vois aucune ombre dans son passé
CA :
Je me retrouve dans la garrigue avec le chant des cigales ou grillons, il fait chaud, peu de végétation, beaucoup de rochers.
Je me présente à elle et elle met du temps à me répondre. Nous sommes en Bresse, actuellement le pré est plutôt très humide, ça fait des jours qu'il pleut....peut être un souvenir ?  
- Je sais pourquoi tu viens. D’autres sont venus avant toi.
- Tu as envie d’en parler ?
- On ne me comprend pas.
- Je t’écoute.
- Ce n’est pas de ma faute si je réagis par peur. Je vois des choses.
- Quelles choses ?
- Des animaux morts qui ne savent pas qu’ils sont morts. Ils ont été tués et ils continuent à vivre comme si de rien était. J’ai froid quand je les vois j’ai la chair de poule, ça me glace le sang.
- Je comprends, j’aurai peut-être la même réaction que toi en les voyant mais dis toi qu’ils ne peuvent rien te faire de nocif. Ils n’en ont pas la possibilité. C’est impossible pour eux de te faire du mal. Ils ne peuvent rien contre toi.
- Oui mais je sens comme du froid c’est désagréable.
- Il faut envoyer de l’amour à ces animaux et leur expliquer qu’ils sont morts pour qu’ils puissent aller vers la lumière et partir en paix. Tu peux leur dire quand tu les vois, tu les aideras à passer dans la lumière. Tu n’as rien à craindre même si tu as froid, c’est normal, ça passera. Tu peux surmonter ta peur et tu n’es pas seule, ta partenaire humaine est là même si elle ne voit pas les animaux comme toi, tu peux avoir confiance en elle. Elle te soutient et te protège. Tu n’as pas à avoir peur et être rassurée.
- Qu’est ce que tu aimes ?
- Les gratouilles sur la tête et sur la base de la queue, les pommes, l’herbe quand elle est jeune et tendre, les pissenlits. J’aime me coucher au soleil et dormir.
- Qu’est ce que tu n’aimes pas ?
- Les sorties à cause de ce que je t’ai dit.
- Je vais en parler avec ta partenaire et je te demande s’il te plait d’essayer ce que je t’ai dit. D’avoir du courage et d’envoyer de l’amour à ces animaux et de leur dire d’aller vers la lumière.
- As-tu mal quelque part ?
- On m’a remis quelques os parce que j’étais un peu bloquée du dos et là ça va. c'est vrai que l'ostéo est passé il y a peu, elle avait surtout un soucis de mâchoire et quelques cervicale, dorsale un peu bloquée
- Quel est ton caractère ?
- Peureuse, douce, calme, gentille, gourmande. J’aime pas ce que je ne connais pas. Il me faut du temps pour m’adapter.
- As-tu besoin de quelque chose ?
- Non, à part qu’on me protège sinon ça va.
- As-tu quelque chose à ajouter ?
- Non, je vais bien.

Je me sens projetée à l'intérieur du corps de quelqu'un d'autre. Pas un mot, juste une sensation et la vision devant moi avec du côté droit comme du flou, un nuage noir comme si j'avais une œillère qui me cachait la vue d'un côté mais pas complètement. C'est angoissant, l'impression que ça m'envahit. Je réalise que je suis dans le corps un cheval, je sens le mouvement de mon encolure, j'entends et je sens le contact des sabots sur le sol. Le nom de Ayéla me vient, c'est en vérifiant ton post que je réalise que c'est le nom de ta jument. Je te livre donc l'info telle que je l'ai ressentie. Pas de message, mais je n'ai rien demandé non plus.
Merci beaucoup pour ce retour, tu es la deuxième à me mentionner un soucis de vision, je commence à penser qu'effectivement, quelques choses se passe ... ces peurs viennent toujours "de droite"... son oeil est il devenu plus sensible aux changement de luminosité, de couleur ? en tout cas ça semble vraiment la mettre dans des états de grandes angoisses...

Wouha quel compte rendu ! Je vais essayer d'être aussi précise dans mes réponses
Pendant que je fais ma relaxation, je sens déjà la présence de ta jument. Ayéla est très spontanée au niveau de son esprit, étant donné que c'est elle qui est venue me chercher, et qui empêchait le "lien" de se rompre lorsque l'on parlait, et qui dès le début me lançait des petits "tu n'es pas très concentrée" très taquins. Je la ressentais donc déjà, et elle me sembla joueuse, pleine d'entrain. Mes premières impressions et le ton de sa voix m'ont tout de suite fait penser au caractère d'un enfant, surexcité et plein de bonne volonté. Ta description de mon p'tit boudin est plutôt juste... Un grand poulain, toujours joueuse, mais capable d'être très perspicace

   Je la suis, là où elle m'emmène. Dans un petit pré à l'herbe écrasée et courte ; on dirait qu'elle a trépigné sur place pour rendre l'herbe aussi plate, et il semble y avoir du sable par terre aussi. Le petit paddock est délimité par des barrières en bois, entouré d'autres petits prés similaires. Au loin, je vois un bosquet, ou le début d'une forêt, et tout semble très calme. Actuellement elle est les autres jument sont dans un petit pré à côté de la carrière, effectivement une partie des clôtures est en bois, elles sont sur ce pré, ou l'herbe et rase et un peu piétinée en attendant que le terrain sèche, et que l'herbe repousse...
Elle me parle et se retourne souvent pour voir si je la suis. Elle avance en faisant un petit trot aussi lent que l'allure du pas, mais avec de grands rebonds. On dirait qu'elle se déplace sur des ressorts, la queue en panache et l'encolure courbée. Arrivée au milieu du pré elle se retourne, malicieuse et les yeux brillants : "Tu veux jouer ?" Son allure à tout d'un félin du début à la fin. Je cours un peu avec elle, et elle tourne autour de moi en lançant des coups de dos terriblement puissants. Je me rends compte qu'elle est alors très musclée et massive, et je me rends aussi compte qu'elle est juste très jolie. Dans son allure, son physique, son esprit.  ça peut sembler idiot, car forcément c'est ma jument et je l'adore... Mais oui, je lui ai toujours trouvé une allure, un charisme, pas juste une "bonne bouille" : elle dégage quelques choses, c'est sans doute pour ça que j'ai vraiment eu le coup de coeur pour elle, alors qu'au départ j'avais pas dans l'idée de m'engager avec un nouveau cheval, et encore moins une poulichette dans son type
   
   Alors je m'assois sur la barrière, et elle se met en face de moi en se grattant les antérieurs. Je lui demande si elle a déjà eu de la visite, comme moi, ce à quoi elle répond que oui, elle aime bien d'ailleurs, ça "lui aère l'esprit". Puis elle me dit "j'aimerais me défouler autant le corps que l'esprit". Et je ressens pleins de trucs, un moment où elle semble galoper à toute allure dans un champ, des halètements, une course effrénée, et l'adréline de la vitesse et des battements de cœur. Des moments très purs en émotions, comme une grande inspiration glacée. Tout au long de la CA je reçois des choses comme ça, je ne sais pas trop quoi en penser. Comme si ta jument était une bombe à retardement, un ressort que l'on compresse de plus en plus et qui s'étendrait d'un coup, parce qu'elle a besoin de quelque chose de vrai, d'innocent, de parfait. Wouhaou, j'ai jamais aussi bien su poser les mots... C'est totalement ça !Je saurais pas l'expliquer, quelque chose qui la rapproche du fondamental, ce sentiment d'être sur une fréquence magique que l'on ressent quand on est au sommet d'une  montagne, en face de l'immensité de la mer, ou sur le dos d'un cheval. D'un cheval au galop.
Elle aurait alors besoin d'instants fondamentaux. Entres vous deux, entres deux cœurs. Lorsque je la sers dans mes bras, elle aime car "nos cœurs sont à l'unisson". Elle voudrait quelque chose de plus sincère, que tu lui parles avec le cœur, que tu penses avec elle avec le cœur. J'admet que depuis quelques mois, j'ai eu beaucoup de soucis perso, et autant avant je prenait beaucoup de temps pour juste profiter de ça présence, un miroir de mes propres états-d’esprits, autant depuis peu, c'est beaucoup plus compliqué...

   Je ne peux m'empêcher (et étant donner que je suis longue à la réflexion), quel est le lien entre ce qu'elle me dit et ses éclats de caractère.
"Je montre plus de courage que je n'en ai. Ma force physique est un mur illusoire, un effet papillon. On essaye souvent de cacher ses peurs en faisant le contraire de ce que l'on est supposé faire. C'est une loi fondamentale, comme les proies qui cachent leurs blessures en faisant semblant d'être plus robuste." Je lui demande alors pourquoi elle prend peur tout le temps, alors que vous êtes quand même là pour la protéger. "La nature des êtres vivants ne peut pas changer, on est ce que l'on est au plus profond et on le reste, sans jamais pouvoir le cacher indéfiniment. Je m'ouvre à vous (ses gardiens, donc toi) et je vous montre mes peurs, mon vrai caractère de proie (je ressens de nouveaux une bouffée "sauvage", puis un souffle puissant de cheval). Je suis une fleur qui a mis du temps à éclore, et je renais en tant que cheval. Si l'homme m'apprend à être dressée et montable (je reçois aussi : "l'humain m'apprend à être humain"), mes origines m'apprennent à être cheval. C'est comme un flot puissant, qui vient en moi. Méfiante, toujours désormais. Mes réactions diminueront plus j'apprendrais en tant que cheval, moins j'aurais peur en tant que moi-même. C'est comme un renouveau dans ma peau de jument, d'animal".
Elle a adopté une attitude très touchante, elle baisse la tête mais a tout d'un esprit déterminé. Près à renaître et à en découdre, mais d'un autre côté, elle veut ce changement dans la douceur, dans le calme spirituel et physique, comme lorsque l'on apprend à un petit.

   "Je découvre une part de moi-même. Je suis née "humain" mais je deviens "cheval". C'est le flot de mon sang, un appel. Ce que vous appelez l'instinct. Quelque chose qui me pousse, qui me crie, qui me donne un flot d'informations incroyables. Un guide à suivre, pour devenir ce que les chevaux étaient au début, mais en prenant en compte leurs relations avec les humains."
Je lui parle de toi, je la questionne un peu en survolant le sujet, sur votre relation. "Rien ne change entre elle et moi. Elle est ma génitrice humaine et j'ai dans ma tête un guide (elle ne m'a pas dit "guide" mais m'a fait ressentir ce qui se passait dans sa tête, et même si c'est un mot assez éloigné du ressenti que j'ai eu, c'est le plus juste que j'ai trouvé) qui m'apprend à être moi. Je l'aime (toi) comme une sœur. Une sœur humaine."  Mon p'tit boudin... Je dis toujours qu'elle m'apporte bien plus que je ne pourrais jamais le faire en retour, mais il semblerai que sa vision soit bien différentes

   Puis elle me fait ressentir des tonnes de trucs indescriptibles, qui me rappellent un peu les Amérindiens et leurs relations animales et spirituelles, l'origine de leur espèce, la chose qui coule dans ses veines, dans les veines des autres chevaux, et qu'elle réveille, qu'elle enflamme. Comme si elle entreprenait l'ascension pour retrouver ses racines, comme si elle entreprenait un voyage dans le temps.
Et ses paroles résonnent plus fortes de sens. "Le retour au fondamental. L'origine."
Elle m'a dit "au revoir Dame oiseaux", et je lui ai dit "au revoir jument du temps". Et ça lui a plus. Et la dernière chose que j'ai vu, c'est une vraie boule d'énergie, de force, de pureté, à sa place.Merci beaucoup pour ce retour de votre échange... ça m'éclaire pas vraiment sur le fond du pourquoi cette attitude, mais je pose enfin de mots sur des impressions que j'ai pu avoir avec elle... J'ai côtoyer, dresser, travailler, des dizaines, de chevaux, mais avec elle, il y a quelques choses de vraiment particulier... à la fois très puissant dans tout les sens du terme, très pur... "fontamental" comme tu le dis... tu me donne d'un coup une vision différente de ma jument... tout en étant une vision que j'avais déjà ressenti, mais sans pouvoir y mettre de terme, de mot ni meme savoir si ce n'était pas juste l'orgueil de vouloir avoir un compagnon de route  "différent du commun"

Déjà quand je suis arrivée elle était très calme. Je me suis assise dans le sable et c'est elle qui s'est approché de moi pour poser sa tête sur mon épaule. Elle m'a fait monter sur son dos et m'a montré une forêt où elle a l'habitude de se promener. Elle ne donnait pas envie d'y aller, c'était froid, sombre, assez angoissant en fait.
Est ce que tu as pensé à des problèmes de vision pour Ayéla ? Pendant la balade elle m'a fait comprendre qu'elle ne voit pas correctement sur le côté. Elle voit les choses au dernier moment ce qui la surprend et lui fait peur. Je crois qu'il y a autre chose qui lui fait peur mais je n'ai pas réussi à savoir quoi.
Après je suis rentrée en marchant à côté d'elle ça avait l'air de lui faire plaisir. Elle t'aime beaucoup mais elle m'a aussi dit être désolé. Je lui ai expliqué que tu ne lui en veux pas, que tu souhaite juste comprendre. J'ai entouré son encolure de mes bras ce qu'elle avait l'air de beaucoup apprécier comme si cela la réconfortait. Ta jument fait passer énormément d'émotion en tout cas c'était un plaisir d'aller la voir.

Déjà quand je suis arrivée elle était très calme. Je me suis assise dans le sable et c'est elle qui s'est approché de moi pour poser sa tête sur mon épaule. Elle m'a fait monter sur son dos et m'a montré une forêt où elle a l'habitude de se promener. Elle ne donnait pas envie d'y aller, c'était froid, sombre, assez angoissant en fait.
La foret ou l'ont se balade habituellement est un peu sombre à l'entrée, et plusieurs fois on s'est fait surprendre par des chevreuils, ça peut expliquer qu'elle n'aime pas trop, et elle t'en aurai renvoyer une image plus négative encore ?

Est ce que tu as pensé à des problèmes de vision pour Ayéla ? Pendant la balade elle m'a fait comprendre qu'elle ne voit pas correctement sur le côté. Elle voit les choses au dernier moment ce qui la surprend et lui fait peur. Je crois qu'il y a autre chose qui lui fait peur mais je n'ai pas réussi à savoir quoi. Justement je réinterroge, vous voilà plusieurs à parler de problème de vision, et c'est vrai qu'elle à toujours peur de chose "venant de droite" et qu'une fois qu'elle à pris le temps de les regarder, elle fait genre "haa zut c'est qu'une souche, bon ben on repart, j'ai pas peur en fait !"


Après je suis rentrée en marchant à côté d'elle ça avait l'air de lui faire plaisir. C'est vrai qu'elle aime bien les balades en main, j'en faisait moins fautes de temps, mais vu ses angoisses, en ce moment, je tâche de m'y remettre, je sens qu'elle aime assez oui
Elle t'aime beaucoup mais elle m'a aussi dit être désolé. Je lui ai expliqué que tu ne lui en veux pas, que tu souhaite juste comprendre. Merci pour ce message, évidement que je ne lui en veux pas, je suis juste inquiète, "expectative"

J'ai entouré son encolure de mes bras ce qu'elle avait l'air de beaucoup apprécier comme si cela la réconfortait.  Ta jument fait passer énormément d'émotion en tout cas c'était un plaisir d'aller la voir. Merci pour elle, merci pour cet échange, et ce compte rendu